Du mot grec : (lathraia), cachée ; la tige de ces plantes est entièrement ou presque entièrement souterraine.
Les plantes de ce genre se reconnaissent facilement à leurs fleurs, toutes portées sur un pédoncule plus ou moins allongé et qui ont la lèvre inférieure de la corolle dressée comme la lèvre supérieure. Le calice, plus ou moins en forme de cloche, est terminé par 4 (très rarement 5) divisions assez courtes, triangulaires. La corolle est plus longue que le calice, dressée, à deux lèvres presque parallèles entre elles, la supérieure entière, en casque, l'inférieure à 3 lobes ; cette corolle se flétrit et tombe en se détachant entièrement à sa base. Les étamines sont au nombre de 4, dont 2 plus grandes, à anthères couvertes de poils dans leur partie inférieure et en pointe à leur sommet. L'ovaire est formé de deux carpelles mais n'est pas divisé en deux loges. Le style est étroit et plus long que les étamines ; il se termine par un stigmate séparé en 2 lobes peu marqués. A la base de l'ovaire, se trouve un nectaire jaunâtre qui l'entoure incomplètement. Le fruit est charnu et s'ouvre par deux valves qui alternent avec les placentas portant les ovules.
Ce sont des plantes sans chlorophylle, dont presque toute la partie végétative est située sous le sol, à feuilles réduites à des écailles charnues, devenant noires lorsqu'elles se dessèchent, à fleurs blanchâtres, un peu purpurines ou d'un violet pourpré, disposées en grappes unilatérales et en corymbe.
Les espèces de ce genre sont parasites sur les racines de diverses plantes herbacées ou de divers arbres, au moyen de suçoirs.
On a décrit 5 espèces de ce genre, habitant l'Europe et l'Asie.