Remarque :
L'index Kerguélen classe tous les genres décrits ici dans la famille des Scrophulariaceae.
Nous conservons la Famille Orobanchées pour garder la structure des clés de détermination, mais nous ajoutons les liens utiles depuis et vers les Scrophulariaceae.
Du genre type : Orobanche.
Les plantes de cette famille ont des fleurs irrégulières et sont très remarquables par l'absence de chlorophylle, et leur parasitisme complet, de telle sorte qu'elles ne sont jamais vertes. Le calice, qui persiste jusqu'à la maturation du fruit, présente souvent deux lèvres entières ou fendues de 4 à 5 divisions plus ou moins inégales. La corolle, formée de pétales soudés entre eux, et plus ou moins courbée, est à deux lèvres, la lèvre supérieure un peu en forme de casque, l'inférieure découpée en 3 lobes ; elle s'accroît après la floraison. Il y a 4 étamines dont 2 petites et 2 grandes ; les anthères, qui persistent au sommet des filets des étamines, ont deux loges terminées chacune par une petite pointe et s'ouvrant en long. L'ovaire est libre et se prolonge en un style muni d'un stigmate entier ou à 2 lobes ; à la base de l'ovaire se trouve un renflement nectarifère plus ou moins développé. Le fruit mûr n'est pas divisé en deux loges et s'ouvre par deux valves qui souvent restent adhérentes par leur sommet, ou parfois sont tout à fait séparées l'une de l'autre, quelquefois elles se forment seulement au sommet du fruit. Les graines sont nombreuses et très petites ; elles renferment une plantule à peine ébauchée sans cotylédons, sans gemmule et dont la radicule est à peine indiquée.
Ce sont des plantes jaunâtres, jaunes, rougeâtres, rosées, violacées, bleuâtres ou blanchâtres, dont les feuilles sont réduites à des écailles qui, ainsi que les fleurs, peuvent avoir les couleurs qui viennent d'être énumérées ; l'inflorescence est en grappe plus ou moins allongée, parfois en corymbe, avec des bractées en forme d'écaille à la base de chaque fleur. Ces végétaux, plus ou moins charnus, puis se desséchant à la maturité des fruits, sont parasites sur diverses plantes par la base renflée et écailleuse de leur tige ; cette partie basilaire de la tige produit souvent des sortes de prolongement cylindriques, qui ne sont pas des racines, qui ne puisent aucun aliment dans le sol, mais forment des suçoirs latéraux s'implantant dans les parties souterraines des végétaux attaqués. Une même espèce de cette famille peut n'être parasite que sur une seule espèce, mais souvent la même Orobanchée peut attaquer plusieurs espèces différentes et parfois même un très grand nombre de plantes.
Les plantes de cette Famille sont le plus souvent nuisibles, en particulier lorsqu'elles attaquent certaines espèces de grande culture.
On a décrit environ 150 espèces de cette Famille qui croissent dans les contrées les plus variées du globe.
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Lathraea >>> |
Orobanche >>> |
Phelipaea (*) >>> |
LIAISONS ENTRE LES GENRES ET AFFINITÉS DES OROBANCHÉES AVEC LES AUTRES FAMILLES.
Les trois genres d'Orobanchées compris dans notre Flore se relient non seulement par l'organisation de la fleur, mais encore par leur parasitisme complet et la modification de l'appareil végétatif qui en résulte : tiges non-vertes, feuilles réduites à des écailles, présence de suçoirs.
Les Lathraea sont remarquables par la tige souterraine couverte d'écailles charnues, les fleurs dont la corolle a ses deux lèvres dressées, et aussi par les inflorescences, en grappe tournée d'un même côté dans le L. squamaria, en corymbe dans le L. clandestina. Ils possèdent comme les Phelipaea un fruit s'ouvrant par deux valves libres, tandis qu'elles restent soudées au sommet dans le genre Orobanche. Celui-ci se rapproche beaucoup du genre Phelipaea par le port et par les fleurs, à lèvre inférieure de la corolle étalée, réunies en grappe ou en épi. Les Phelipaea ont leurs fleurs munies de trois bractées alors qu'elles n'en offrent qu'une dans les Orobanche.
Les Orobanchées se relient directement aux Scrofularinées par la corolle irrégulière à 2 lèvres, les 4 étamines insérées sur le tube de la corolle et dont 2 sont plus grandes, l'ovaire formé de 2 carpelles à disposition antéro-postérieure, le fruit capsulaire, les graines à albumen. Elles s'en séparent par les tiges écailleuses, l'ovaire à une loge, la disposition des ovules, la plantule à peine ébauchée dans la graine.