Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Sorbus torminalis (L.) Crantz
C'est un arbre qui peut atteindre jusqu'à 10 ou 15 mètres, et qu'on trouve dans presque toute l'étendue de notre Flore. Ses fleurs blanches s'épanouissent en mai ou en juin à des altitudes assez élevées ; ses fruits mûrissent en septembre. Les feuilles de cet arbre ont une forme très caractéristique ; elles sont divisées en lobes aigus et finement dentés et, au premier abord, ces lobes paraissent un peu disposés en éventail, mais, en examinant les nervures des feuilles on voit que toutes les nervures secondaires des feuilles s'insèrent à droite et à gauche de la nervure principale : ces nervures secondaires sont au nombre de 10 à 16. Le pétiole allongé égale environ la moitié de la longueur du limbe lequel est assez ferme, ordinairement sans poils à l'état adulte, luisant sur les deux faces, mais d'un vert plus clair à la face inférieure. Les lobes du limbe sont plus ou moins en forme de triangle et sont séparés les uns des autres par des découpures aiguës, d'autant plus profondes qu'elles sont plus rapprochées de la base du limbe : au contraire, vers le haut ces découpures sont de moins en moins prononcées et finissent par se confondre insensiblement avec les intervalles qui séparent les dents vers !e sommet du limbe ; les nervures secondaires les plus inférieures sont insensiblement courbées, leur courbure présentant son côté concave vers le bas. Quelquefois, surtout sur les jeunes rejets, les feuilles restent un peu poilues en dessus et velues-blanchâtres en dessous. Les pétales sont concaves à contour arrondi, plus ou moins étalés en dehors, presque sans poils vers leur base ; les étamines ont des anthères blanches ; les deux styles sont sans poils et soudés entre eux jusqu'aux deux tiers de leur longueur. Les fruits sont ovoïdes, d'environ un centimètre à un centimètre et demi de largeur, couverts de petites lenticelles verruqueuses, verts et acerbes avant la maturité, puis bruns, et, lorsqu'ils sont blets, d'une saveur à la fois acidulée et sucrée.
C'est un arbre à cime ovale, bien fournie, à écorce restant lisse et grise jusqu'à 15, 20 ans, puis devenant d'un gris roussâtre et s'exfoliant en pellicules minces, enfin brune et écailleuse. Les bourgeons ont des écailles élargies qui sont échancrées au sommet ou même divisées en deux lobes ; ces écailles sont vertes, avec une étroite bordure brune, sans poils. Cet arbre atteint parfois jusqu'à 18 mètres de hauteur, avec un tronc qui mesure alors 1 m. 50 à 1 m. 80 de circonférence. Les graines germent assez rapidement : la plantule présente deux cotylédons entiers : le jeune arbre acquiert une hauteur de 20 à 30 centimètres dès la première année.
Noms vulgaires. En français : Alizier, Alisier, Allouchier, Aigrelièr, Tormigne, Sorbier-antidysentérique. En allemand : Elzbirne, Elritze, Dambeere, Wilder-Elsebeerbaum, Aarbeere, Elsebaum, En flamand : Bergsorbenboom. En italien : Sorbo-salvatico, Mangiarello, Ciavardello, Sorbo-torminale, Sorbezzello, Baccarello. En anglais : Service-tree, Chequer-tree, Lezzory.
Usages et propriétés. Fruits comestibles, bons à manger lorsqu'ils sont blets. Cultivé dans les parcs et les jardins comme arbre ornemental. Le bois est rougeâtre et marqué de taches sombres ; il est d'un brun noirâtre au centre d'une tige âgée ; ce bois se travaille facilement et est susceptible d'acquérir un beau poli ; on l'utilise pour faire des coussinets, des dents d'engrenage, des instruments de musique, des meubles, rabots, règles, tés pour le dessin graphique, éventails, manches d'outils, etc. ; il est dur, lourd et difficile à fendre ; c'est un bon combustible et il fournit un excellent charbon de bois. Les fleurs produisent du nectar et sont visitées par les abeilles qui recueillent ce liquide sucré. Les fruits sont astringents et antidysentériques. Les feuilles donnent de l'acide cyanhydrique (ou acide prussique) par distillation.
Distribution. Préfère assez souvent les terrains siliceux, mais peut croître sur les terrains calcaires : ne dépasse guère 600 m. d'altitude dans les Vosges ; s'élève jusqu'aux sommets du Jura ; n'atteint pas plus de 1.000 m. dans les Alpes. France : çà et. là, assez commun ou assez rare ; rare ou assez rare dans la Région méditerranéenne ; assez commun dans l'Ouest (rare dans la Sarthe). dans les Vosges, le Jura ; assez rare ou rare dans les Alpes et les Pyrénées ainsi que dans le Nord de la France. Suisse : assez commun, Belgique : assez rare dans la partie Sud de la Région houillère ; rare dans la Région jurassique ; très rare dans la Région de l'Ardenne.
Europe : Europe occidentale, centrale et septentrionale. Hors d'Europe : Sud-Ouest de l'Asie ; Algérie.
On a décrit 1 variété de cette espèce.