Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Larix decidua Miller subsp. decidua
Cet arbre élevé, atteignant parfois 35 mètres de hauteur, est spontané dans les Alpes et cultivé dans presque toute l'étendue de notre Flore. Les cônes staminés d'un jaune verdâtre et les cônes pistillés d'un rouge violacé se montrent du mois d'avril au mois de juin. Les fruits arrivent à maturité en octobre.
Les feuilles, qui tombent à l'automne, sont d'un vert gai, molles, longues de 2 à 3 cm, groupées nombreuses sur des rameaux latéraux tuberculiformes ou éparses sur les jeunes rameaux en voie d'allongement. Les cônes fructifères sont ovoïdes, d'un gris brun, longs de 3 à 4 cm, munis d'un pédoncule court et dressés ou disposés horizontalement. Les écailles, assez peu nombreuses et très lâchement imbriquées, sont minces, plus ou moins en forme de losange, arrondies, comme coupées en travers ou échancrées au sommet. Les graines, petites et tronquées dans le haut, ont une aile 2 à 3 fois longue comme elles.
C'est un grand arbre à tige grêle et droite, revêtue d'une écorce d'abord grise et lisse, ensuite gerçurée et écailleuse, à branches non-verticillées, étalées puis redressées dans le haut, à nombreux rameaux effilés et pendants ; la cime est allongée, étroite et aiguë. Cet arbre donne des fruits de bonne heure, mais ce n'est guère qu'à partir de l'âge de 80 ans que les graines qu'il fournit sont capables de germer. (On a décrit des anomalies de cette espèce : branches fasciées, c'est-à-dire soudées en long ; cônes doubles ; cônes dont l'axe se prolongeait en une pousse feuillée ; cône à entrenœuds allongés et formé de pièces montrant le passage des écailles aux feuilles).
Noms vulgaires. En français : Mélèze, Mélèze-commun, Pin-de-Briançon. En anglais : Larch, European-Larch, While-Larch. En allemand : Lärche, Lärchenbaum, Lärchentanne, Europäischer-Lärchenbaum. En flamand : Lorkenboom, Lork, Lariksboom, Lariks. En italien : Larice.
Usages et propriétés. Le bois a un aubier d'un blanc-jaunâtre tandis que le cœur est rouge-brun. Il est souple, résistant et de grande durée, même sous l'eau, par suite de sa richesse en résine. On l'utilise comme bois de construction et on en fait aussi du merrain, des bardeaux, des échalas, etc. C'est un bon bois de chauffage, mais il a toutefois l'inconvénient de pétiller. Le résinage du Mélèze fournit la « térébenthine de Venise ». L'opération se fait en perçant dans l'arbre des trous de 3 cm de diamètre dirigés de bas en haut, assez profonds, mais sans atteindre le cœur ; une gouttière est placée à l'orifice du trou et la résine s'écoule dans un auget placé au-dessous. Ce résinage n'est d'ailleurs pas pratiqué dans l'étendue de notre Flore. L'écorce jeune peut servir au tannage des cuirs. Les feuilles excrètent une substance qui se solidifie sous forme de petits grains blanchâtres : c'est la « Manne de Briançon » qui est riche en un sucre spécial, le mélézilose, et a des propriétés purgatives.
Distribution. Croît dans les Alpes entre 900 mètres et 2.500 mètres d'altitude. France : Alpes de Savoie et du Dauphiné ; Alpes de Provence dans le département des Basses-Alpes ; Alpes-Maritimes ; naturalisé dans les Vosges ; cultivé çà et là ailleurs. Suisse : Alpes dans le Tessin, les Grisons, le Valais, le canton de Vaud ; planté çà et là ailleurs. Belgique : cultivé.
Europe : Centre de l'Europe.