Poaceae - - Melica ciliata (L.)

Mélique ciliée

Les différentes plantes groupées sous ce nom général croissent dans les endroits arides et pierreux, sur les rochers et les murailles dans une grande partie de l'étendue de notre Flore. Elles peuvent avoir de 30 à 90 cm de hauteur et leurs fleurs blanchâtres et soyeuses, lorsqu'elles sont épanouies, se montrent depuis le mois de mai jusqu'au mois d'août.
Les feuilles sont ordinairement assez étroites, plates ou pliées ou enroulées en long, allongées et aiguës, munies d'une languette oblongue presque toujours déchirée. L'inflorescence à rameaux dressés, appliqués contre l'axe, les inférieurs, le plus souvent réunis par 2 ou 3, est en forme d'épi dense ou un peu lâche, parfois comme lobé dans le bas et les épillets sont tous tournés d'un même côté ou disposés en tous sens et plus ou moins étalés à la floraison. Il y a dans chaque épillet 1 ou 2 fleurs stamino-pistillées dont la glumelle inférieure, ovale-lancéolée, aiguë est pourvue dans la fleur inférieure de longs poils blanchâtres et soyeux vers les bords et de la base au sommet. Les glumes sont presque égales ou assez fortement inégales, l'une et l'autre lancéolées et aiguës.
Ce sont des plantes vivaces à tiges grêles et dressées ou un peu courbées à la base formant des touffes, à tige souterraine rampante, courte ou assez longue.

Noms vulgaires. En anglais : Ciliated-Melic-grass. En allemand : Haariges-Perlgras, Wimperperlgras. En flamand : Wimperparelgras. En italien : Melica barbata.

Distribution. S'élève dans les montagnes jusque dans la zone subalpine. France : inégalement distribué, par exemple : rare en Normandie et aux Environs de Paris ; çà et là assez rare dans l'Ouest, le Centre et l'Est ; assez commun en général souvent commun en Bourgogne, en Franche-Comté, dans le Plateau-Central, le Sud-Est et le Midi ; manque dans le Nord de la France. Suisse : assez commun. Belgique : assez commun ou assez rare dans la Région houillère ; très rare dans la Région ardennaise.
Europe : toute l'Europe. Hors d'Europe : Nord, Centre et Sud-Ouest de l'Asie ; Nord de l'Afrique.

On a décrit 3 sous-espèces qui par leur ensemble constituent cette espèce. Ce sont les suivantes :

M. nebrodensis Auct. (M. des monts Nébrode).
Feuilles ordinairement un peu glauques, étroites et enroulées en long ; inflorescence grêle, assez peu serrée, à épillets tournés d'un seul côté ; glumes presque égales ; plante de 30 à 60 cm de hauteur. (Presque toute la France où il est en général assez commun dans toute la partie méridionale et çà et là ailleurs ; manque dans le Nord. Suisse : assez commun. Belgique : assez commun ou assez rare dans la Région houillère et extrêmement rare ailleurs).

M. magnolii G. G. (M. de Magnol).
Feuilles d'abord plates, puis enroulées sur les bords ; inflorescence longue de 12 à 25 cm, épaisse, très fournie et très rameuse, parfois comme lobée ou même discontinue dans le bas ; épillets disposés en tous sens ; glumes inégales, la supérieure dépassant l'inférieure du tiers de sa longueur ; plante de 40 à 90 cm de hauteur. (Centre, dans la Vienne et l'Indre-et-Loire ; Auvergne ; Forez ; Cévennes ; Pyrénées ; Sud-Est ; Région méditerranéenne où il est assez commun ou commun).

M. transsilvanica Schur (M. de Transylvanie).
Feuilles d'abord plates, puis pliées en long ou même parfois enroulées par les bords ; inflorescence courte (6 à 8 cm de longueur, rarement davantage), épaisse, compacte, ni lobée, ni discontinue, à épillets disposés en tous sens, au nombre de 12 à 20 sur les rameaux les plus longs ; glumes inégales, la supérieure dépassant l'inférieure d'au moins le tiers de sa longueur ; plante de 30 à 90 cm de hauteur. (Très rare dans la Haute-Loire (rocher Saint-Michel et rocher Corneille au Puy) et la Franche-Comté (à Délie et Montbéliard) ; assez rare en Alsace. Suisse : extrêmement rare dans les Grisons à Hohentwil).

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