Cette plante de 30 à 90 cm de hauteur, parfois plus élevée, est commune en général dans les prés et les pâturages de toute l'étendue de notre Flore. Elle épanouit ses fleurs jaunâtres, très rarement violacées, depuis le mois de juin jusqu'au mois d'août.
Les feuilles sont d'un vert gai, plus ou moins velues et munies d'une courte languette comme coupée en travers et ciliée sur les bords ; leur limbe plat, atténué et aigu, est large de 2 à 4 millimètres. L'inflorescence, qui est assez lâche, étalée pendant la floraison, se compose de rameaux inégaux réunis par groupes espacés alternant dans la partie supérieure de la tige et peut avoir de 6 à 18 cm de longueur. Les épillets mesurent de 5 à 6 millimètres et leur axe porte des poils courts, entourant chaque fleur à la base et atteignant à peine le cinquième des glumelles qui sont égales dans les fleurs supérieures, inégales dans la fleur inférieure. La glumelle inférieure est pourvue de 2 pointes fines au sommet et d'une arête dorsale longue une fois et demie comme elle. Les glumes sont atténuées en pointe aiguë, très inégales, la supérieure presque aussi longue que l'ensemble des glumelles et à 3 nervures, l'inférieure d'un tiers plus courte, pourvue d'une seule nervure.
C'est une plante vivace à tiges grêles et dressées, à tige souterraine courte produisant des bourgeons et des rejets courts qui perpétuent et multiplient la plante. (On a observé des inflorescences dans lesquelles s'étaient développées de petites pousses feuillées à la place des fleurs).
Noms vulgaires. En français : Avoine-jaunâtre, Avoine-dorée, Avoine-blonde. En anglais : Yellow-Oat-grass, Yellowish-Oat-grass. En allemand : Goldhafer, Goldhaferdrilling, Gelbes-Hafergras. En flamand : Geelbloemig-Havergras, Goudhaver. En italien : Gramigna-bianca, Gramigna-bionda.
Usages et propriétés. C'est une plante fourragère qui fournit un foin de très bonne qualité.
Distribution. S'élève jusque dans la zone alpine. France, Suisse et Belgique : commun en général.
Europe : presque toute l'Europe. Hors d'Europe : Asie, Nord de l'Afrique ; Amérique du Nord.
On a décrit 2 variétés, 1 race et 2 sous-espèces de cette espèce. Ce sont les suivantes :
T. candollei Verlot (T. de De Candolle).
Feuilles d'un vert assez foncé, larges de 4 à 6 millimètres ; épillets plus grands ; inflorescence panachée de blanc, de jaune et de violet ; tiges assez robustes. (Rare dans les Alpes et le Forez).
Variété meridionale Husnot (méridionale).
Feuilles assez étroites ; rameaux de l'inflorescence dressés contre l'axe principal ; fleur supérieure d'un violet foncé. (Midi).
Variété majus Koch (plus grande).
Épillets de 8 à 10 millimètres de longueur.
T. agrostideum Pries T. Faux-Agrostis
Feuilles velues, larges de 2 à 3 millimètres, à languette assez longue, ovale ; inflorescence de 3 à 7 cm de longueur, souvent panachée de vert, de jaune et de violet, étroite, à rameaux courts, peu nombreux, portant peu d'épillets ; glumelle inférieure à pointes très courtes, à arête une fois et demie longue comme elle ; glumes assez larges brusquement rétrécies en pointe aiguë dans le haut ; plante de 10 à 40 cm de hauteur. (Rare dans les Pyrénées centrales : Montagnes de Héas ; cirque de Troumouse aux Tours du Camp-Long ; rochers du Gabiédou ; Mont-Ferrant ; Tour de Luensaoubes ; port de Camp-Bieil ; vallée des Oulettes du Vignemale ; massif de Cagire).
T. alpestre P. B. (T. des Alpes).
Feuilles velues à languette assez courte ; inflorescence assez étroite, longue de 4 à 10 cm ; glumelle inférieure terminée par 2 pointes fines, à arête au moins deux fois longue comme elle ; glumes insensiblement atténuées et aiguës au sommet ; ovaire velu dans le haut ; plante de 10 à 40 cm de hauteur. (Très rare dans les Alpes de Savoie : Mont-Cenis à la Grand-Croix).
