Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Carex caryophyllea Latourr.
C'est une plante généralement commune au bord des chemins, dans les bois et les prés secs de toute l'étendue de notre Flore. Elle peut avoir de 10 à 30 cm de hauteur et ses fleurs d'un brun rougeâtre se montrent depuis le mois de mars jusqu'au mois de juin.
Les feuilles sont larges de 2 à 3 millimètres, plates en dessus, en carène en dessous et, le plus souvent, plus courtes que la tige. Les fleurs forment de 2 à 4 petits épis : il y a au sommet de la tige un épi staminé en forme de massue et, au-dessous, plus ou moins rapprochés, 1 à 3 épis pistillés ovoïdes-oblongs et presque sans pédoncule (sauf parfois l'épi inférieur). La bractée inférieure, pourvue d'une gaine de longueur variable, parfois extrêmement courte, a un limbe allongé et aigu, plus court ou plus long que l'inflorescence ; les autres bractées sont petites. Les fleurs pistillées présentent 3 stigmates. Les écailles des fleurs à contour ovale, terminées par une petite pointe aiguë, se montrent d'un brun-rougeâtre avec une bande verte sur le dos. Les enveloppes des fruits, qui ont environ la longueur des écailles, sont petites, verdâtres, couvertes de très petits poils, largement ovoïdes et à 3 faces, atténuées en un bec extrêmement court et sans nervures distinctes.
C'est une espèce vivace à tige grêle, un peu à 3 angles, dressée, munie d'une tige souterraine rampante qui perpétue et multiplie la plante par les bourgeons auxquels elle donne naissance ; certains de ces bourgeons produisent de nouvelles tiges, tandis que d'autres s'allongent d'abord en des rejets traçants qui se redressent ensuite en une tige aérienne. (On a observé quelques anomalies de cette espèce : ovaires et enveloppes des fruits plus gros et en forme de gourde à la suite d'une piqûre d'insecte ; petit axe développé à l'intérieur des enveloppes des fruits s'allongeant parfois et portant des fleurs staminées ou des fleurs pistillées ; pistils à 2 stigmates ; épi pistillé terminant un long pédoncule né à la base de la tige).
Distribution. S'élève dans les montagnes jusque dans la zone alpine. France : commun en général, mais rare en Provence et dans les Alpes-Maritimes. Suisse : commun. Belgique : commun en général, parfois assez commun seulement ; rare dans la région littorale.
Europe : presque toute l'Europe. Hors d'Europe : Nord et Ouest de l'Asie ; Amérique du Nord.
On a décrit 2 variétés et 2 sous-espèces de cette espèce. Ce sont les suivantes :
Variété elatior Bogenh. (plus élevée)
Feuilles aussi longues ou plus longues que la tige ; plante plus grêle et plus élevée. (Endroits ombragés).
Variété cuspidata Roger (en pointe aiguë).
Écailles des fleurs pistillées atténuées dans le haut en une pointe allongée et aiguë. (Rare).
C. polyrrhiza Wallr. (C. à nombreuses racines).
Feuilles ordinairement aussi longues ou plus longues que la tige ; enveloppes des fruits rétrécies au sommet en un bec assez long et dépassant sensiblement les écailles ; plante de 20 à 50 cm de hauteur, à tige souterraine ne produisant pas de rejets. (Çà et là, assez rare ou rare en France, mais manque dans presque tout le Nord, la Normandie, la Bretagne et la Région méditerranéenne. Suisse : assez rare. Belgique : rare).
C. mixta Miéger. (C. mêlé)
Feuilles ordinairement plus courtes que la tige et un peu plus étroites (environ 2 millimètres de largeur) ; épis très rapprochés, presque agglomérés dans le haut de la tige ; épi pistillé supérieur oblong, plus gros que les autres et renfermant parfois des fleurs staminées, soit au sommet soit vers le milieu ; enveloppes des fruits avec un bec assez long dépassant sensiblement les écailles ; plante de 10 à 25 cm de hauteur, à tige souterraine ne donnant pas de rejets. (Assez rare ou rare dans les Pyrénées centrales et orientales).