Cette grande plante un peu glauque, dont la taille varie de 40 cm à 1 mètre, est extrêmement rare dans notre Flore où on ne la trouve que dans une seule localité du département des Alpes-Maritimes. Elle croît dans des endroits herbeux où elle épanouit ses fleurs blanchâtres pendant les mois de mai et de juin.
Les feuilles qui ont environ la longueur de la tige sur 4 à 5 millimètres de largeur sont plates et raides. Les fleurs staminées sont réunies au sommet de la tige en un épi très grêle et très long (il y a parfois un deuxième épi staminé beaucoup plus petit), tandis que les fleurs pistillées forment de 4 à 6 petits épis ovoïdes-oblongs de plus en plus espacés le long de la tige et de plus en plus longuement pédonculés (surtout l'épi inférieur alors que l'épi supérieur est presque sans pédoncule) en allant vers le bas. Les bractées semblables aux feuilles dont sont munis ces épis dépassent l'inflorescence, et la bractée inférieure (parfois aussi la suivante) est longuement engainante à la base. Les fleurs pistillées à 3 stigmates ont des écailles ovales-aiguës, blanchâtres avec une bande verte sur le dos. Les enveloppes des fruits, plus longues que les écailles, sont d'un blanc-verdâtre, petites, un peu en forme de poire, à 3 angles, surmontées d'un bec très court, couvertes de très petits poils dans la moitié supérieure, et munies d'une seule nervure marquée sur chaque face latérale.
C'est une espèce vivace à tige, triangulaire et dressée, à tige souterraine rampante donnant naissance à des rejets qui multiplient la plante.
Distribution. Croît vers 70 mètres d'altitude. France : très rare dans le département des Alpes-Maritimes (vallée du Donaréou à 2 km en amont de son confluent avec le Var).
Europe : France, Italie, Crimée. Hors d'Europe : Sud-Ouest de l'Asie.