Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Carex elata All. subsp. elata
C'est une robuste plante de 40 à 90 cm de hauteur que l'on rencontre au bord des eaux, dans les prés marécageux et les marais de notre Flore où elle est en général assez commune, excepté en Belgique. Elle épanouit ses fleurs d'un brun noirâtre teinté de rougeâtre depuis le mois d'avril jusqu'au mois de juin.
Les feuilles d'un vert glauque, allongées et aiguës, ont environ 3 millimètres de largeur et les plus longues atteignent presque le sommet de la tige ; celles de la base sont souvent réduites à des gaines d'un brun jaunâtre qui deviennent filamenteuses en se détruisant. Les fleurs sont groupées en 3 à 6 épis allongés, sans pédoncule, espacés dans le haut de la tige, l'inférieur pourvu d'une bractée non-engainante, semblable aux feuilles, assez courte mais plus longue que lui. L'épi supérieur qui peut avoir jusqu'à 5 cm et demi de longueur est formé de fleurs staminées (il y a parfois un deuxième épi entièrement staminé). Au-dessous, se trouvent 2 à 4 épis de fleurs pistillées à 2 stigmates un peu plus courts, mais plus gros, dont les écailles d'un brun noirâtre et rougeâtre, disposées sur 8 rangs, sont allongées, peu aiguës, plus courtes et plus étroites que les enveloppes des fruits. Celles-ci, longues de 3 millimètres et demi, se montrent d'un gris-verdâtre, à contour ovale, atténuées aux deux bouts, en bec très court au sommet, très aplaties en dessus, un peu renflées en dessous et munies de nervures longitudinales distinctes.
C'est une espèce vivace formant de grosses touffes, à tiges dressées, à 3 faces, plates sur l'une de ces faces, creuses sur les deux autres, à tige souterraine courte produisant des bourgeons qui perpétuent la plante, mais ne donnant jamais de rejets. (On a observé diverses anomalies de cette espèce : inflorescence formée d'épis stamino-pistillés ; épis fourchus ; pied ne portant que des épis staminés ; tige avec un seul épi terminal formé de fleurs staminées).
Noms vulgaires. En français : Laiche-raide, Carex-en-gazon. En anglais : Tussock-Sedge, Greater-tufted-Sedge. En allemand : Steife-Segge, Bültengras. En flamand : Stijve-Zegge, Blauwe-Heen. En italien : Carice-fillaciosa.
Distribution. S'élève jusque dans la zone alpine. France : assez commun ou commun en général, mais parfois assez rare comme en Auvergne et dans une partie de la Région méditerranéenne. Suisse : assez commun ou commun. Belgique : rare dans les Régions campinienne, hesbayenne et houillère.
Europe : toute l'Europe. Hors d'Europe : Nord de l'Afrique ; Amérique du Nord.
On a décrit 1 sous-espèce et 5 variétés de cette espèce. La sous-espèce et les 2 variétés les plus intéressantes sont les suivantes :
Variété macra, Rouy (chétive)
Feuilles moins nombreuses et plus étroites ; épis semblables, mais plus petits ; plante grêle. (Çà et là).
Variété humilis Frics (humble)
Épi mâle oblong ; épis femelles presque globuleux. (Rare).
C. caespitosa L. (C. gazonnant)
Feuilles d'un vert gai ou d'un vert-jaunâtre, larges de 2 à 3 millimètres ; gaines de la base d'un noir-rougeâtre ; épis plus courts, les pistillés de 1 à 2 cm de longueur ; enveloppes des fruits d'un vert-jaunâtre dépourvues de nervures longitudinales ; plante grêle de 15 à 50 cm de hauteur. (Très rare en Alsace et en Suisse dans les cantons de Berne, Neufchâtel, Vaud et du Valais).
