On peut trouver cette plante de 10 à 40 cm de hauteur dans les pâturages et sur les rochers des Alpes et des Pyrénées où ses fleurs brunâtres se montrent pendant les mois de juillet et d'août.
Les feuilles nombreuses et toutes plus ou moins courbées du même côté ont un limbe de moins d'un millimètre de largeur, plié en gouttière en dessus, longuement effilé qui parfois dépasse la tige. Les fleurs sont groupées en 3 à 6 épillets rapprochés en un épi terminal compact, ovoïde ou oblong, et la bractée inférieure est ordinairement prolongée par une arête plus courte ou plus longue que l'épillet inférieur, parfois très réduite. Les fleurs staminées occupent le sommet et les fleurs pistillées à 3 stigmates la base des épillets. Les enveloppes des fruits, qui mesurent environ 6 millimètres de longueur, sont brunes, très allongées, à 3 faces, plissées, insensiblement atténuées en un bec plus long que les écailles largement ovales, terminées en pointe courte, brunes et bordées de blanchâtre. Les fruits sont accompagnés d'une longue écaille étroite et aiguë appliquée contre eux.
C'est une espèce vivace croissant en touffes, à tiges grêles et arrondies, striées dans la longueur, plus ou moins dressées ou courbées comme les feuilles, à tige souterraine courte et épaisse qui par ses bourgeons perpétue la plante.
Distribution. Ne descend pas au-dessous de 1.500 mètres d'altitude ; s'élève jusqu'à 3.100 mètres d'altitude dans les Alpes. France : extrêmement rare en Auvergne (Puy-Ferrand) ; assez rare dans les Alpes et dans les Pyrénées, mais commun dans les Pyrénées-Orientales. Suisse, : çà et là, assez rare dans les Alpes.
Europe : Centre de l'Europe ; Balkans.
On a décrit 4 variétés de cette espèce. La plus intéressante est la suivante :
Variété pygmaea Holler (naine).
Tiges, feuilles et inflorescence réduites ; plante mesurant de 3 à 8 cm de hauteur.