Cette plante de 10 à 30 cm de hauteur est rare et disséminée dans une grande partie de l'étendue de notre Flore. Elle croît dans les prés et les marais tourbeux où elle épanouit ses fleurs roussâtres depuis le mois d'avril jusqu'au mois de juillet.
Les feuilles sont d'un vert gai, étroites et enroulées par les bords, presque entièrement lisses, dressées et plus courtes que la tige. Les fleurs, toutes staminées ou toutes pistillées sur le même pied, forment au sommet de la tige un épi simple. L'épi staminé est mince et allongé ; l'épi pistillé est plus court, ovoïde ou un peu oblong et ses fleurs présentent 2 stigmates. Les enveloppes des fruits, d'abord dressées, puis étalées à la maturité, sont d'un brun roux, droites ou faiblement courbées, plates en dessus, renflées en dessous, atténuées en un, bec court ; elles dépassent un peu les écailles ovales-obtuses, roussâtres, à bords transparents, et persistantes.
C'est une plante vivace à tiges grêles, arrondies, lisses et dressées, qui naissent isolément d'une tige souterraine grêle et rampante produisant des rejets allongés et traçants qui se redressent en autant de nouvelles tiges aériennes. (On a assez souvent observé des épis formés à la fois de fleurs staminées et de fleurs pistillées).
Noms vulgaires. En français : Laiche dioïque. En anglais : Dioecious-Sedge. En allemand : Getrennte-Segge, Sondersegge. En flamand : Tweehuizige-Zegge.
Distribution. S'élève à 2.200 mètres d'altitude dans les Alpes. France : rare ou très rare en général dans le Nord (Pas-de-Calais, Ardennes), la Normandie, (Manche), l'Ouest (Finistère, Mayenne, Sarthe, Vendée), les Pyrénées centrales, aux environs de Paris, dans le Centre, l'Est, le Jura, la Savoie et le Dauphiné. Suisse : assez rare ou rare. Belgique : rare ou très rare dans les Régions campinienne et jurassique.
Europe : Nord et Centre de l'Europe. Hors d'Europe : Nord de l'Asie ; Amérique du Nord.
On a décrit 2 hybrides de cette espèce, l'un avec l'espèce Carex stellulata, l'autre avec l'espèce Carex canescens.