Juncaceae - - Juncus communis (E.H.F. Meyer)

Jonc commun

Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Juncus conglomeratus L. et Juncus effusus L.

Cette espèce est formée par la réunion de deux sous-espèces. Ce sont de grandes plantes vertes de 40 cm à 1 mètre de hauteur, communes au bord des eaux, dans les marais et les endroits humides de toute l'étendue de notre Flore. Les fleurs sont brunâtres on verdâtres et se montrent pendant les mois de juin, juillet et août.
Les feuilles sont réduites à des gaines d'un brun jaunâtre ou roussâtre, non luisantes, entourant la base de la tige qui est lisse ou montre de fines stries longitudinales et dont la moelle n'est pas interrompue. Les fleurs sont nombreuses et l'inflorescence compacte et globuleuse, ou au contraire lâche, naît latéralement de la base d'une bractée arrondie et aiguë qui semble le prolongement de la tige. Les sépales et les pétales sont très aigus et il y a seulement 3 étamines. Le fruit ovoïde, comme coupé en travers et creusé au sommet, surmonté ou non d'un petit mamelon portant le style persistant, est un peu plus court que le calice et la corolle.
Ce sont des plantes vivaces, à tige souterraine longuement traçante, donnant naissance, chaque année, à de nombreuses tiges contiguës et dressées, les unes florifères les autres stériles. (On a observé des tiges tordues ; des fleurs présentant 7 à 9 divisions au lieu de 6).

Noms vulgaires. En français : Jonc-à-mèche, Jonc-à-lien, Jonc-des-jardiniers. En anglais : Bulrush, Candle-Rush, Camel's-straw. En allemand : Flatterbinse, Wasserbinse. En flamand : Russchen, Gewone-Russchen, Onscherpe-Biezen, Zachte-Biesen. En italien : Giunco, Giunco-dei-contadini.

Usages et propriétés. Les tiges servent à faire des liens. La plante est diurétique et a été utilisée contre les maladies de vessie. Les cendres renferment pour cent : 16,82 de chlorure de sodium ; 3,47 de chlorure de potassium ; 4,41 d'oxyde de fer ; 32,9 de potasse ; 9,14 de silice.

Distribution. S'élève jusque dans la zone alpine. France, Suisse et Belgique : commun.
Europe : toute l'Europe. Hors d'Europe : Asie ; Afrique ; Amérique du Nord ; Australie.

On a décrit 2 sous-espèces et 4 variétés de cette espèce. Ce sont les suivantes :

J. conglomeratus L. (J. aggloméré)
Fleurs en tête serrée ; fruit pourvu au sommet d'un petit mamelon qui porte le style persistant, réduit à une pointe très courte ; tige finement striée en long surtout sous l'inflorescence. (Commun).

Variété laxus Asch. et Gr. (lâche).
Inflorescence plus ou moins lâche. (Çà et là.)

J. effusus L. (J. épars)
Fleurs réunies en une inflorescence lâche et rameuse ; fruit sans mamelon terminal, portant le style qui est inséré directement au fond de la dépression du sommet, où il persiste sous forme d'une très courte pointe ; tige lisse. (Commun).

Variété subglomeratus DC. (presque aggloméré)
Inflorescence presque compacte et globuleuse. (Çà et là).

Variété fistulosus Buch. (fistuleux)
Tige creuse par suite de la résorption partielle ou totale de la moelle. (Çà et là).

Variété pauciflorus Lej. et Court. (à fleurs peu nombreuses).
Fleurs au nombre de 5 à 10 ; plante grêle de 10 à 20 cm de hauteur. (Assez rare).

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