On rencontre cette plante, qui mesure de 10 à 30 cm de hauteur, dans les Alpes, les Pyrénées, les montagnes de Provence, les Monts du Cantal et en Alsace. Elle croît dans les bois et les pâturages, où ses fleurs d'un jaune pale (très rarement rouges ou blanches), à odeur de Sureau très prononcée, se montrent pendant les mois d'avril, mai et juin.
Ses grandes feuilles d'un vert-clair, luisantes et sans taches, sont largement ovales-oblongues, obtuses avec une très petite pointe au sommet, engainantes à la base. Les fleurs, qu'accompagnent des bractées jaunâtres, à une seule nervure et légèrement plus longues que l'ovaire, sont réunies en un épi assez dense. Le sépale supérieur et les 2 pétales supérieurs sont rapprochés en casque ; les 2 autres sépales sont étalés. Le labelle est comme velouté, très élargi au sommet, entier ou faiblement crénelé au bord, peu profondément divisé en 3 lobes égaux, celui du milieu pourvu d'une petite échancrure. L'éperon, non renflé en massue et presque de la longueur de l'ovaire, est dirigé horizontalement.
C'est une plante vivace à 2 tubercules ovoïdes et qui se perpétue comme l'espèce Orchis militaris.
Distribution. Préfère les terrains calcaires ; s'élève jusque dans la zone alpine inférieure. France : extrêmement rare en Alsace (Osenbach) ; assez rare dans les Alpes ; rare dans le Var (Chaîne de la Sainte-Baume ; Pignans) ; très rare dans le Cantal (le Lioran) ; rare ou très rare dans les Pyrénées centrales et orientales. Suisse : assez rare ou rare ; manque dans le Nord-Ouest.
Europe : Centre et Sud de l'Europe. Hors d'Europe : Asie-Mineure ; Caucase.
On a décrit 1 sous-espèce, 1 variété et 2 sous-variétés de cette espèce. La sous-espèce et la variété sont les suivantes :
Variété pseudopallens Koch (Faux Orchis pâle).
Bractées aussi longues que les fleurs ; labelle presque entier. (Très rare).
O. provincialis Balb. (O. de Provence)
Feuilles assez étroites, oblongues, couvertes de taches brunes ; bractées vertes, les inférieures plus longues que l'ovaire et à 3 nervures, les supérieures plus courtes et à une seule nervure ; fleurs en épi assez lâche ; labelle ponctué de rouge à la base, plus profondément divisé en 3 lobes ; éperon renflé en massue, aussi long, souvent même plus long que l'ovaire. (Assez rare ou rare dans la Région méditerranéenne et dans l'Aveyron ; assez rare en Savoie et en Dauphiné. Suisse : rare dans le Tessin).