C'est une plante de 30 à 50 cm de hauteur, qui croît dans les prés, les pâturages humides et dans les marais de presque toute la France et d'une partie de la Suisse. Elle y épanouit ses fleurs d'un rouge foncé et violacé, rarement rosées, depuis le mois de mai jusqu'au mois de juillet.
Les feuilles sont dressées, engainantes à la base, aiguës au sommet et pliées en gouttière en dessus, les inférieures très allongées, larges de 12 à 16 millimètres, les supérieures beaucoup plus petites. Les fleurs sont grandes et groupées en un épi très lâche. Leurs bractées à 3 ou 5 nervures sont plus courtes que l'ovaire (les bractées des fleurs inférieures atteignent parfois presque la longueur de l'ovaire). Les sépales sont ovales-obtus et plus ou moins étalés ou renversés. Les 2 pétales supérieurs sont un peu contournés et rapprochés dans le haut. Le labelle est très élargi et assez peu profondément divisé en 3 lobes ; les 2 lobes latéraux sont grands, crénelés au bord, fortement repliés en dessous, et le lobe du milieu est bien plus petit et parfois si réduit que le labelle paraît être à 2 lobes. L'éperon, qui est renflé en massue et présente au bout une petite éehancrure, mesure presque les deux tiers de la longueur de l'ovaire.
C'est une espèce vivace à 2 tubercules ovoïdes ; elle se perpétue comme l'espèce Orchis militaris. (On a observé quelques anomalies : fleurs construites sur le type 2 ; fleur dont les sépales inférieurs avaient en partie la forme du labelle et étaient pourvus d'éperon).
Distribution. Préfère les terrains siliceux ; la sous-espèce Orchis palustris croît surtout dans les terrains calcaires ; peut s'élever jusque dans la zone subalpine. France : presque toute la France et assez commun, souvent même commun en général, mais parfois assez rare ou rare comme dans le Nord, l'Est, les Monts d'Auvergne, les Environs de Paris et le Roussillon. Suisse : assez rare dans les cantons du Tessin, de Vaud et de Genève. Belgique : extrêmement rare dans le Hainaut.
Europe : presque toute l'Europe. Hors d'Europe : Sud-Ouest de l'Asie ; Nord de l'Afrique.
On a décrit 1 sous-espèce et 2 variétés peu importantes de cette espèce et aussi des hybrides avec les sous-espèces Orchis palustris, Orchis odoratissima et avec l'espèce Orchis maculata. La sous-espèce est la suivante :
O. palustris Jacq. (O. des marais)
Feuilles inférieures de 8 à 12 millimètres de largeur ; bractées plus longues que l'ovaire ; fleurs en épi moins lâche ; labelle finement ponctué de violet foncé, toujours à 3 lobes, celui du milieu égalant ou dépassant les lobes latéraux, mais un peu plus étroit et très nettement divisé au sommet ; éperon atténué en pointe. (Presque toute la France et assez rare ou rare en général, parfois assez commun. Suisse : assez rare dans l'Ouest. Belgique : très rare dans la zone maritime).
