Cette jolie espèce, de 10 à 30 cm de hauteur, se rencontre, d'ailleurs très rarement, dans les endroits herbeux du Midi et du Sud-Est de la France. Ses fleurs, qui se montrent du mois d'avril au mois de juillet, sont d'un beau rouge vif. Les feuilles sont engainantes, assez étroites, aiguës et en gouttière en dessus.
Les feuilles supérieures se rapprochent, par leur aspect, des bractées florales qui sont d'un rose violacé et plus longues que l'ovaire. Les fleurs, grandes et très peu nombreuses, forment un épi lâche. Les sépales sont dressés et presque en casque. Le labelle est grand, étalé, parcouru de veinules plus foncées disposées en éventail, à contour général un peu variable : il est étroit dans sa partie basilaire, puis tantôt rapidement élargi et ensuite ovale-arrondi, entier ou crénelé au bord, tantôt un peu en forme de losange ou encore de trapèze, presque coupé en travers au sommet. L'éperon allongé a au moins les trois quarts de la longueur de l'ovaire.
C'est une espèce vivace, pourvue à la base de tubercules ovoïdes. La plante se perpétue comme l'espèce Orchis militaris. (On a décrit des fleurs à plusieurs éperons et une fleur ayant 3 étamines développées) .
Noms vulgaires. En anglais : Butterfly-Orchis. En allemand : Schmetterlingsblume, Schmetterlingsknabenkraut. En flamand : Pepel, Vijfwouter, Vlinderbloem. En italien : Cipressini.
Distribution. S'élève à une très faible altitude dans les Monts de l'Estérel. France : assez rare dans le Var et les Alpes-Maritimes ; très rare dans le Gard (bois de Cygnan), la Haute-Garonne (le Portet près de Toulouse) et l'Ain (la Pape et Meximieux).
Europe et hors d'Europe : Région méditerranéenne.
On a décrit 2 variétés de cette espèce, 1 hybride avec l'espèce Orchis laxiflora et 1 autre hybride avec la sous-espèce Orchis longicornu.