Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Tulipa sylvestris L. subsp. australis (Link) Pampanini
C'est une plante assez grêle, de 20 à 40 cm de hauteur, qui croît dans les endroits incultes et les pâturages de la partie méridionale et l'Ouest de la France. Ses fleurs jaunes teintées de rose sont dressées dès avant la floraison et s'épanouissent en avril et en mai.
Les feuilles (la plante n'en a ordinairement que 2) sont un peu glauques, plus ou moins étroites-allongées, mais plus courtes que la tige fleurie. Les divisions de la fleur sont toutes ovales-lancéolées et à peu près égales. Les sépales sont jaunes, teintés de rose sur la face externe et sans poils à la base. Les pétales sont entièrement jaunes et poilus dans le bas. Les étamines ont leurs anthères et leurs filets jaunes, ceux-ci munis de petits poils à la base. Les étamines opposées-aux sépales sont plus grandes que les autres. Le fruit est presque aussi large que long.
C'est une espèce vivace, dont le bulbe à enveloppes brunes et sans poils donne naissance à un bulbe de remplacement et à des rejets à l'extrémité desquels se développent de très petits bulbes qui multiplient la plante.
Distribution. Atteint 2.000 mètres d'altitude dans les Alpes. France : assez rare, ou très rare dans les contrées suivantes : Bugey, Savoie, Dauphiné, Provence et Alpes-Maritimes ; Cantal, Cévennes, Languedoc et Roussillon ; Ouest (Deux-Sèvres, Maine-et-Loire, Ille-et-Vilaine). Suisse : rare ; Valais.
Europe : Sud de l'Europe. Hors d'Europe : Nord de l'Afrique.
On a décrit 1 race de cette espèce. C'est la suivante :
T. alpestris Jord. (T. des Alpes)
Tige fleurie ne dépassant pas les feuilles ; sépales et pétales poilus à la base ; étamines à anthères roussâtres. (Rare ; Alpes de Savoie et du Dauphiné ; Corbières : Pyrénées-Orientales) .
Remarque.
Le Tulipa gesneriana L. qui a fourni la plupart des variétés cultivées dites « Tulipes des fleuristes » est une plante originaire d'Orient. On reconnaît cette espèce à ses feuilles d'un vert glauque, largement ovales, lancéolées, disposées par 3 ou 4 à la base ; à sa fleur qui exhale une odeur douce et agréable et dont les sépales et les pétales sont arrondis au sommet ; aux étamines qui ont des filets plus courts que les anthères et mesurent environ le tiers de la longueur des divisions du calice et de la corolle ; aux larges stigmates crispés.