Lauraceae - - Laurus nobilis (L.)

Laurier noble

Ce bel arbre au feuillage sombre et persistant, d'une odeur aromatique prononcée, mesure de 2 à 6 mètres de hauteur. Il est souvent planté dans les jardins et se rencontre à l'état subspontané dans les bois et les endroits incultes du littoral de l'Océan et de la Région méditerranéenne où ses fleurs blanchâtres ou d'un blanc-jaunâtre se montrent pendant les mois de mars et d'avril.
Les feuilles sont alternes, coriaces, d'un vert foncé sur la face supérieure, plus clair à la face inférieure, à limbe ovale-lancéolé, ondulé sur les bords, à nervures secondaires distinctes et arquées et porté par un court pétiole. Les fleurs portées chacune par un court pédoncule sont réunies par 4 à 6 en petites ombelles qui sont elles-mêmes pédonculées et groupées par 2 ou 3, parfois solitaires, à l'aisselle des feuilles. A la base de chaque ombelle se trouvent des bractées écailleuses brunes formant un involucre qui enveloppait complètement les jeunes fleurs. Le fruit est une baie noire et nue lorsqu'elle est mûre.
C'est un arbre à tige droite, grisâtre dans le bas, verte dans le haut, à rameaux nombreux, de couleur verte, flexibles, dressés et rapprochés. (On a décrit diverses anomalies de cette espèce : feuilles soudées latéralement ; feuille bifurquée présentant au sommet de la nervure médiane une petite feuille ; étamines du verticille externe transformées en languettes pétaloïdes ; plantule à 3 cotylédons ; etc.).

Noms vulgaires. En français : Laurier-sauce, Laurier-d'Apollon, Laurier-commun, Laurier-franc, Laurier-à-jambon. En anglais : Apollo's-Laurel, Laurel-tree, Bay-tree, Royal-Bay. En allemand : Lorbeerbaum, Huflor, Lorbeer-des-Apollo, Berklas. En flamand : Laurierboom, Lauwerboom, Bakelaar. En italien : Lauro, Alloro.

Usages et propriétés. Cultivé dans les jardins comme arbre ornemental et aussi pour ses feuilles usitées comme condiment. Chez les Anciens, le Laurier était consacré à Apollon et considéré comme un symbole de gloire ; ils en couronnaient les héros et les poètes. Les propriétés médicinales de la plante sont connues depuis l'Antiquité où l'on employait déjà l'« huile de Laurier ». Cette huile, retirée des fruits, sert à préparer avec l'axonge l'« onguent de Laurier ». Les fruits entrent dans la composition du baume de Fioraventi utilisé, de même que l'huile et l'onguent, contre les douleurs rhumatismales. Toutes les parties de la plante sont excitantes. Le bois d'odeur agréable et assez dur est recherché pour la marqueterie. Les feuilles renferment 1 à 3 % d'une huile essentielle comprenant du Cinéol, de l'Eugénol, du Géraniol, des acides libres, des terpènes, etc. Les fruits contiennent pour cent : 42,2 d'eau ; 22 d'amidon ; 2 de sucre ; de la résine ; une substance colorante ; une huile essentielle et une huile grasse. On trouve dans l'huile grasse de la laurine, de la laurétine, de l'acide laurique, de la laurostéarine, etc.

Distribution. Ne s'élève pas sur les montagnes. France : subspontané ou naturalisé çà et là en Provence et dans l'Hérault ; subspontané sur le littoral de l'Atlantique, de la Gironde à la frontière espagnole ; naturalisé dans le Finistère au Goulet et à Landevennec. Suisse : subspontané dans le Tessin près de Gandria.
Europe : Sud de l'Europe. Hors d'Europe : Asie-Mineure, Syrie, Taurus, Afrique du Nord.

On a décrit 3 variétés et 1 sous-variété de cette espèce. Les 2 variétés les plus intéressantes sont les suivantes :

Variété latifolia Nees (à feuilles larges).
Feuilles de 3 à 4 centimètres de largeur.

Variété angustifolia Nees (à feuilles étroites).
Feuilles étroites-allongées de 1 centimètre à 1 centimètre et demi de largeur.

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