Amaranthaceae - - Amaranthus retroflexus (L.)

Amaranthe réfléchie

Les formes que l'on peut grouper sous ce nom sont des plantes de 20 à 80 cm, n'ayant qu'une seule tige dressée non rameuse ou à rameaux très courts dont les fleurs verdâtres se montrent depuis le mois de juillet jusqu'en octobre. On les rencontre (au moins le type principal) dans les décombres, les champs, les endroits vagues dans presque toute l'étendue de notre Flore.
Ces plantes ont les caractères communs suivants. On les reconnaît à l'ensemble de deux caractéristiques : les tiges et les rameaux sont poilus, et les fleurs ont un calice à cinq sépales. Les feuilles ont un limbe à contour ovale ou en losange. Les fleurs forment de petits groupes à l'aisselle des feuilles et, en outre, constituent une grappe composée, placée au sommet de la tige, sans feuilles ordinaires entremêlées aux fleurs dans la partie supérieure de la grappe, laquelle est plus allongée que les parties latérales formant les ramifications de cette grappe. Les trois petites bractées, qui sont placées au-dessous des 5 sépales de chaque fleur sont longuement en pointe et terminées chacune en épine. Les fleurs staminées et stamino-pistillées présentent cinq étamines. Le fruit est ovoïde, plus long que le calice persistant, et s'ouvre ciroulairement en travers.
C'est une plante annuelle, à racine principale développée. (On trouve parfois de jeunes plantules dont les cotylédons s'agrandissent d'une manière anormale). Le type principal se reconnaît à ses feuilles d'un vert clair, aux petites bractées épineuses des fleurs qui mesurent de 4 à 6 millimètres de longueur et dont la nervure dorsale est pâle ; enfin aux sépales qui sont en forme de spatule.

Noms vulgaires. En français : Blé-rouge. En anglais : Red-root, Wild-Beet. En allemand : Bogenamaranth, Zuruckgekrümmter-Fuchsschwanz. En flamand : Papegaaienkruid, Gebogen-Amaranth. En italien : Blito-Spazzola.

Distribution. Ne s'élève pas à une très grande altitude sur les montagnes. France : se trouve dans presque toutes les contrées de la France, mais d'une distribution très inégale ; par exemple : très commun aux Environs de Paris mais rare dans le Nord de la France et en Normandie ; commun ou assez commun en général dans l'Ouest, mais rare dans la Loire-Inférieure et en Bretagne ; assez commun dans le Loiret, mais rare dans la Sarthe ; introduit çà et là en Alsace ; assez commun dans le Jura ; assez rare dans la Côte-d'Or ; très commun dans la Limagne, mais rare dans le Cantal ; assez commun dans la partie basse de la Corrèze, mais manque dans la Haute-Vienne et dans la partie haute de la Corrèze ; commun ou assez commun dans le Bassin du Rhône et dans toute la partie méridionale de la France. Suisse : çà et là. Belgique : çà et là, introduit et rare, dans les Régions houillère, hesbayenne et campinienne.
Europe : introduit dans presque toute l'Europe. Hors d'Europe : Amérique du Nord et Amérique centrale ; introduit dans la plupart des contrées tempérées du globe.

On a décrit 1 sous-espèce, 1 race et 3 variétés de cette espèce ; la sous-espèce et la race sont les suivantes.

A. patulus Bert. (A. étalée).
Feuilles ordinairement d'un vert sombre à la face supérieure ; inflorescence terminale ayant à son sommet une grappe en général 3 à 5 fois plus longue que les grappes latérales ; petites bractées des fleurs longues de 3 à 4 mm, à nervure dorsale d'un vert foncé ; sépales ovales. (Midi et Est de la France ; Suisse, dans le Tessin et à Genève).

A. delilei Richter et Loret (A. de Delile).
Feuilles d'un vert assez clair ; grappe terminale à peine plus longue que les grappes latérales ; petites bractées des fleurs un peu plus courtes que les sépales. (Région méditerranéenne).

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