Globulariaceae - - Globularia vulgaris (L.)

Globulaire vulgaire

Les formes que l'on peut réunir sous ce nom sont des plantes herbacées, de 5 à 40 cm, qui croissent, principalement dans les terrains calcaires, sur les coteaux, les rochers, dans les friches, les pelouses sèches, et dont le type principal est plus ou moins répandu dans la plupart des contrées de notre Flore. Les fleurs sont bleues (rarement blanches), et se montrent depuis le mois d'avril jusqu'au mois de juin.
Toutes ces plantes ont les caractères communs suivants. Les feuilles sont sans poils, celles de la base assez nombreuses, ovales, atténuées en pétiole allongé et un peu en gouttière, entières, échancrées ou avec 3 dents (rarement 5) au sommet, parcourues par 3 ou 5 nervures principales ; les feuilles placées le long de la tige sont nombreuses, alternes, sans pétiole, aiguës et beaucoup plus petites que les feuilles de la base. Les fleurs sont groupées en capitules qui ont de 5 à 16 millimètres de largeur, et dont l'involucre est formé d'environ 9 à 12 folioles se recouvrant les unes les autres, poilues, ciliées et plus courtes que les fleurs. Le réceptacle du capitule est très poilu. Le calice, à 5 angles, est très velu à l'extérieur, presque fermé en dedans par des poils au sommet du tube, à 5 lobes aigus. La corolle présente une lèvre supérieure courte et divisée en deux, et une lèvre inférieure séparée en trois lobes allongés. Les fruits mûrs sont un peu eu forme de fuseau, comprimés, luisants.
Ce sont des plantes vivaces, à tiges florifères non rameuses, dressées, d'abord courtes puis s'allongeant et devenant souvent bien plus longues que les feuilles de la base ; ces dernières sont d'un brun-noirâtre en hiver et redeviennent vertes au premier printemps ; la tige souterraine, presque ligneuse, porte des bourgeons qui perpétuent et multiplient la plante. (On a décrit des exemplaires dont les fleurs ont un calice à 4 lobes, et dont la corolle est divisée en 6 parties). Le type principal (Globularia Wilkommii Nyman) se reconnaît aux feuilles de la base non ou à peine coriaces, à 3 nervures principales, aux feuilles situées le long de la tige qui ne sont pas épineuses à leur sommet ; au calice dont les lobes sont presque égaux entre eux et mesurent presque deux fois la longueur du reste du calice.)

Noms vulgaires. En français : Globulaire, Marguerite-bleue, Boulette. En allemand: Kugelblume, Blaue-Kugelblume, Rundblume, Kugelmasslieben, Blaue-Gänseblume. En flamand : Blauwe-Madelief, Gemeen-Kogelkruid, Kogelbloem. En anglais: Blue-Daisy, Globe-flower, Bone-flower. En italien: Vedovelle-celesti, Morine.

Usages et propriétés. Les feuilles fournissent une teinture jaune. Les racines et les feuilles sont amères, légèrement acres, purgatives, vulnéraires. La plante renferme un glucoside spécial, la globularine, du tanin, une substance colorante jaune, de l'acide globularique.

Distribution. Préfère les terrains calcaires ; ne s'élève guère à plus de 850 m. d'altitude sur les diverses montagnes, et n'atteint même pas la limite inférieure de la zone des sapins, dans le Jura. France: çà et là, mais de distribution très inégale ; par exemple : assez commun dans les Ardennes calcaires, l'Alsace, la Lorraine ; commun dans les contrées du Jura et dans la Côte-d'Or ; assez rare en Normandie et aux Environs de Paris ; rare dans la Sarthe ; assez commun, en général dans l'Ouest, mais manque en Bretagne ; assez rare dans la partie septentrionale du Centre de la France ; manque dans le Puy-de-Dôme, la Haute-Vienne et la partie haute de la Corrèze ; assez commun dans le Cantal et dans la partie basse de la Corrèze ; commun dans le Bassin du Rhône ; assez commun en Provence ; commun dans le Gard mais assez rare dans l'Hérault, l'Aude et les Corbières ; assez commun sur les causses de l'Aveyron et dans les plaines du Tarn ; commun ou assez commun dans le bassin sous-pyrénéen ; etc. Suisse : commun ou assez commun ; manque dans le canton de Lucerne. Belgique : rare, en général, mais abondant dans les localités où il se trouve (Région houillère).
Europe: depuis la Suède jusqu'en Portugal et jusqu'en Macédoine. Hors d'Europe: Caucase.

On a décrit 1 sous-espèce, 1 race, 3 variétés et 1 sous-variété de cette espèce ; ce sont les suivantes :

Sous-variété albiflora G. B. (à fleurs blanches).
Fleurs à corolles blanches ; calices et folioles de l'involucre souvent d'un vert assez clair. (Çà et là, rare).

Variété subacaulis DC. (presque sans tige).
Plante à tige florifère très courte ou à peine développée, dépassée en longueur par les feuilles de la base. (Çà et là, rare).

Variété elongata Gremli (allongée)
Feuilles de la base redressées ; feuilles, le long de la tige, assez espacées les unes des autres ; tiges florifères de 20 à 30 cm, grêles. (Çà et là, dans les prairies herbeuses).

G. tenella Lange (G. délicate).
Tiges florifères grêles, longuement dépourvues de feuilles au-dessous du capitule ; feuilles de là base un peu glauques et couvertes de ponctuations blanches et calleuses ; capitules de 5 à 8 mm. (Très rare: Hautes-Pyrénées ; signalé à Escaledieu, entre Lannemezan et Bagnères-de-Bigorre).

G. linnaei Rouy (G. de Linné).
Feuilles coriaces, cartilagineuses, rigides, celles de la base terminées soit par une petite épine, soit par 3 ou 5 dents épineuses ; calice à deux lèvres, à lobes à peu près de la même longueur que le reste du calice ou même plus courts ; capitules de 14 à 16 mm de largeur, en général. (Çà et là dans les Pyrénées-Orientales, le Languedoc et la haute Provence).

Variété major Willk. (plus grande).
Tiges de 30 à 40 cm ; capitules de 14 à 16 mm de largeur ; calice à lobes nettement plus courts que le reste du calice. (Çà et là aux mêmes localités que la sous-espèce type).

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