C'est une plante de 30 à 60 cm, à tige forte et robuste, d'aspect jaunâtre ou rougeâtre et d'une odeur désagréable, que l'on trouve dans les garrigues, les prés secs, les bois ou les endroits vagues de la Région méditerranéenne ; ses fleurs d'un rouge fauve ou presque noirâtre se montrent depuis le mois d'avril jusqu'au mois de juin.
Les écailles, éparses sur la tige, mesurent de 20 à 32 millimètres de longueur. Les fleurs, longues de 15 à 26 millimètres, sont disposées en épi serré. Le calice est divisé en deux parties qui présentent chacune plusieurs nervures visibles et se terminent par deux dents inégales dont le sommet dépasse la partie supérieure du tube de la corolle ; celle-ci est assez élargie, peu arquée supérieurement, à lobes denticulés et ciliés-glanduleux ; la lèvre supérieure est échancrée ; la lèvre inférieure présente un lobe moyen qui est environ deux fois plus grand que chacun des lobes latéraux. Les étamines ont les filets peu velus, insérés vers 3 à 4 millimètres au-dessus de la base de la corolle. Le stigmate est d'abord jaunâtre puis rose ou rougeâtre.
C'est une plante vivace, à tige dressée, poilue-glanduleuse, plus ou moins renflée à la base. L'espèce est parasite sur diverses Papilionacées ligneuses, telles que : Genista pilosa, Genista cinerea, Genista aspathaloides, Spartium junceum, Calycotome spinosa, Coronilla juncea, Dorycnium suffruticosum, Anthyllis montana, Anthyllis cytisoides, Cytisus Laburnum, etc.
Distribution. Ne s'élève pas à une grande altitude sur les montagnes. France : Région méditerranéenne ; assez commun ou assez rare dans la partie basse des Alpes-Maritimes ; assez rare en Provence ; très rare dans le Languedoc ; assez rare dans le Roussillon.
Europe : France, Italie. Hors d'Europe : Algérie.
On a décrit 1 variété de cette espèce ; c'est la suivante :
Variété amplissima Beck (à corolle très ample).
Corolle presque aussi large que longue. (Rare ; çà et là dans la Région méditerranéenne).