C'est une plante de 12 à 70 cm, d'un aspect jaunâtre ou rougeâtre, qui se trouve dans les prés, les rochers ou sur les pentes rocheuses (mais toujours rarement ou très rarement) dans plusieurs contrées de la France et en Suisse. Ses fleurs rosées ou d'un jaune pâle (rarement pourprées et jaunâtres) se montrent depuis le mois de mai jusqu'au mois d'août.
Les écailles ont une longueur de 10 à 22 millimètres. Les fleurs, étalées ou presque étalées, sont disposées en épi plus ou moins serré, et mesurent de 18 à 25 millimètres de longueur. Le calice est divisé en deux parties contiguës ou plus ou moins soudées entre elles qui n'atteignent guère que la moitié de la longueur du tube de la corolle et dont les nervures secondaires sont assez peu marquées. La corolle est arquée sur le dos mais non jusqu'à son sommet, poilue-glanduleuse, non brusquement élargie au-dessus de l'insertion des étamines ; la lèvre supérieure est entière ou un peu échancrée (plus rarement à 2 lobes) ; la lèvre inférieure présente trois lobes presque égaux entre eux et non ciliés sur les bords. Les filets des étamines, souvent très velus, sont insérés à 4 ou 5 millimètres environ au-dessus de la base de la corolle. Le stigmate est jaune.
C'est une plante vivace ou pouvant vivre pendant plusieurs années, poilue-glanduleuse ; à tige plus ou moins renflée à la base, dressée, portant des écailles nombreuses. (On a décrit des exemplaires anormaux à tiges fasciées, c'est-à-dire soudées en long, ou encore à fleur inférieure portée sur un pédoncule allongé). L'espèce est parasite sur les Centaurea Scabiosa, Centaurea aspera, Centaurea collina ; les sous-espèces sont l'une parasite sur l'Echinops ritro et sur l'Echinops sphaerocephalus, l'autre sur le Santolina chamaecyparissus.
Distribution. Ne s'élève guère à plus de 1.600 m sur les montagnes. France : toujours rare ou très rare ; Pas-de-Calais ; Lorraine, Alsace, environs de Besançon ; Sud-Est ; Côte-d'Or ; Provence et Alpes-Maritimes, Languedoc ; Puy-de-Dôme ; Seine-Inférieure. Suisse : rare ; cantons du Valais, de Fribourg, de Berne, de Saint-Gall, de Schaffhouse, d'Argovie et des Grisons.
Europe : presque toute l'Europe, sauf la zone arctique. Hors d'Europe : Sud-Ouest de l'Asie, Inde.
On a décrit 2 sous-espèces et 2 variétés de cette espèce ; les 2 sous-espèces et la variété la plus intéressante sont les suivantes :
Variété exigua Beck (exiguë).
Plante de 12 à 20 cm ; écailles très nombreuses le long de la tige ; épi peu allongé. (Çà et là, rare).
O. ritro G. G. (O. de l'Echinops ritro)
Plante de 15 à 40 cm, d'un aspect jaune paille ; fleurs jaunes ; bractées plus courtes que les fleurs ; lèvre supérieure de la corolle présentant deux lobes. (Parasite sur l'Echinops ritro et l'Echinops sphaerocephalus).
O. santolinae Loscos et Pardo (O. de la Santoline)
Fleurs d'un pourpre livide à l'extérieur et jaunâtre à l'intérieur, à lobes striés de violet, assez profondément crénelés ; lèvre supérieure de la corolle à 2 lobes recourbés ; calice dépassant le milieu du tube de la corolle ; tige très renflée à sa base. (Parasite sur le Santolina chamaecyparissus ; rare dans l'Aude et dans les Pyrénées-Orientales).