Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Orobanche caryophyllacea Sm.
C'est une plante de 15 à 60 cm, qui se rencontre dans les prés, les bois ou les endroits vagues, dans presque toutes les contrées de notre Flore ; elle est d'un aspect jaunâtre et ses fleurs, d'un blanc-jaunâtre ou d'un rouge pâle (souvent avec une teinte violacée sur le dos), se montrent depuis le mois de mai jusqu'au mois de juillet.
Les écailles mesurent de 14 à 26 millimètres de longueur. Les fleurs sont disposées eu un épi qui devient très lâche, et sont longues de 20 à 30 millimètres. Le calice est divisé en deux parties qui sont, chacune, à plusieurs nervures visibles, entières ou plus rarement à deux dents. La corolle est un peu arquée dans sa partie supérieure, à tube assez renflé, poilue-glanduleuse ; la lèvre supérieure est entière ou échancrée ; la lèvre inférieure est à 3 lobes qui sont presque égaux entre eux. Les étamines ont leurs filets très velus dans leur partie inférieure, et insérés à 1 ou 2 millimètres au-dessus de la base de la corolle. Le stigmate est d'un pourpre-noirâtre, rarement jaune.
C'est une plante vivace, à tige dressée, poilue-glanduleuse, non très épaisse, à peine renflée à la base, où elle émet des suçoirs allongés qui multiplient la plante. L'espèce est parasite sur les Galium, Asperula. Sherardia, Rubia et, rarement, sur quelques autres plantes herbacées ou sur le Ligustrum vulgare.
Noms vulgaires. En anglais : Clove-scented-Broomrape. En allemand : Nelkensommerwurz, Labkrautwürger. En flamand : Welriekende-Bremraap, Walstroo-Bremraap. En italien : Succiamele-garofanato.
Usages et propriétés. Les jeunes pousses sont quelquefois consommées en guise d'asperges ou en salade.
Distribution. Ne s'élève guère, en général, à plus de 800 m sur les montagnes ; s'élève parfois plus haut, par exemple sur les sommités du Jura. France : commun ou assez commun en général, mais de distribution souvent inégale ; par exemple : commun aux Environs de Paris, en Alsace, en Lorraine et dans les contrées du Jura ainsi que dans le bassin du Rhône ; commun ou assez commun dans la zone maritime de l'Ouest ; très rare dans la Sarthe ; assez rare dans les autres contrées de l'Ouest, en Normandie et dans le Nord de la France ainsi que dans le Centre et dans la Bourgogne ; assez commun ou assez rare dans le Tarn, l'Aveyron et le bassin sous-pyrénéen ; rare ou assez rare dans la Région méditerranéenne, etc. Suisse : commun ou assez commun, mais manque dans les cantons de Lucerne, Zug, Uri, Schwytz et Unterwald. Belgique : assez rare dans la Région littorale, rare dans la Région houillère, très rare ailleurs.
Europe : presque toute l'Europe, sauf dans sa partie septentrionale. Hors d'Europe : Sibérie, Caucase ; Algérie, Tunisie.
On a décrit 4 variétés de cette espèce ; les plus intéressantes sont les suivantes :
Variété Ligustri G. G. (du Troëne).
Fleurs pâles, d'un blanc-jaunâtre ; stigmate d'une teinte jaune-citron ; plante presque décolorée. (Parasite sur le Ligustrum vulgare ; çà et là, par exemple en Normandie et en Lorraine).
Variété citrina G. B. (à fleurs jaune-citron)
Fleurs d'un jaune plus ou moins de couleur citron ; stigmate pourpré. (Çà et là, assez rare).
Variété flava Noulet (jaune).
Fleurs jaunes ; stigmate jaune. (Çà et là, rare).