Cette jolie espèce égaie par ses grappes de fleurs d'un beau bleu foncé et brillant les pelouses et les rocailles de la zone alpine, sur les terrains granitiques, gneissiques et schisteux des Alpes de la Savoie, du Dauphiné, de la Provence et dans les Alpes maritimes. Ses tiges, couchées sur le sol et portant des racines adventives, mesurent de 10 à 40 cm de longueur ; la plante fleurit en juillet et août.
Les feuilles sont toutes opposées, sauf celles réduites à de petites bractées accompagnant les fleurs ; elles sont généralement plus longues que les entre-nœuds, presque sans poils, de consistance assez coriace, à court pétiole, à limbe ovale, épais, entier ou très finement crénelées sur les bords. Les fleurs sont disposées en grappes serrées ; chaque fleur est portée par un pédoncule velu-cotonneux, assez épais, plus court que le calice et que la bractée à l'aisselle de laquelle il se trouve. Le calice est velu-cotonneux, à 4 divisions ovales, étroites ; la corolle a environ quatre à cinq fois la longueur du calice. Le fruit mûr est peu échancré au sommet, plus long que large, aplati, et est surmonté par le style persistant qui est un peu plus long que le reste du fruit.
C'est une plante vivace, à tiges plus ou moins ligneuses dans leur partie inférieure, couchées sur le sol dans toute leur longueur, rameuses, munies çà et là de racines adventives. La plante se perpétue et se multiplie par des bourgeons nés de la tige souterraine.
Usages et propriétés. Cultivé comme plante ornementale pour décorer les rocailles. On fait, avec cette plante, une infusion d'un goût agréable. Les propriétés médicales sont analogues à celles de l'espèce Veronica officinales.
Distribution. Préfère les terrains siliceux ; peut s'élever, dans les Alpes, jusqu'à 2.500 m d'altitude ; ordinairement limité à la zone alpine. France : assez rare dans les Alpes de la Savoie, du Dauphiné, de la Provence et dans les Alpes maritimes.
Europe : Alpes françaises et italiennes.