Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Chaenorrhinum minus (L.) Lange
Les deux formes que l'on peut réunir sous ce nom sont des plantes de 5 à 25 cm dont les petites fleurs d'un violet pâle et à gorge jaune (rarement d'un blanc violacé) se montrent depuis le mois de mai jusqu'au mois d'octobre dans les champs et les endroits sablonneux, sur les talus, les voies de chemin de fer, les vieux murs ; le type principal est très répandu dans presque toutes les contrées de notre Flore.
Ces plantes ont les caractères communs suivants. Les feuilles sont ovales-allongées, plus ou moins rétrécies en pétiole vers leur base, entières, les supérieures alternes, les inférieures opposées, celles de la base non très rapprochées les unes des autres ; toutes ces feuilles sont assez souvent rougeâtres sur leur face inférieure. Les fleurs sont écartées les unes des autres, disposés en grappes feuillées, et placées chacune sur un pédoncule qui a de 4 à 6 fois la longueur du calice. Le calice est à divisions étroites, inégales, obtuses au sommet. La corolle, qui compte de 5 à 8 millimètres de longueur, y compris l'éperon, présente, dans sa longueur totale, environ deux fois celle du calice ; elle se termine, à la base, par un éperon en cône, obtus à son extrémité et qui mesure environ du tiers au quart de la longueur totale de la corolle. Le fruit mûr est ovoïde, dirigé obliquement, à peine plus court que le calice persistant qui l'entoure. Les graines sont de forme ovoïde-aiguë, ornées à leur surface d'un fin réseau longitudinal, non munies d'un rebord ailé.
Ce sont des plantes annuelles mais qui peuvent cependant se perpétuer ou se multiplier par des bourgeons nés sur les racines ou sur la partie de l'axe située au-dessous des cotylédons. La tige florifère est dressée, ordinairement très rameuse dès la base, à rameaux dressés. Le type principal se reconnaît à la corolle dont la gorge est nettement ouverte, aux tiges, aux feuilles, aux calices, aux corolles et aux fruits, qui sont couverts de poils glanduleux.
Noms vulgaires. En français : Linaire-fluette, Linaire-naine, Petit-Muflier. En anglais : Least-Toadflax, Smaller-Toad-flax. En allemand : Kleines-Leinkraut, Kleines-Löwenmaul. En flamand : Klein-Vlaskruid, Klein-Leeuwenbek. En italien : Antirrino-minore.
Distribution. Préfère assez souvent les terrains siliceux et sableux, mais peut se trouver aussi sur les sols calcaires ; s'élève, dans les montagnes, jusque dans la zone subalpine. France : commun, en général. Belgique : commun dans les Régions houillère, hesbayenne et jurassique ; assez rare ou rare ailleurs.
Europe : presque toute l'Europe, sauf la zone arctique. Hors d'Europe : Sud-Ouest de l'Asie ; Nord de l'Afrique ; naturalisé en Amérique, dans les contrées tempérées.
On a décrit 1 race de cette espèce ; c'est la suivante :
L. praetermissa Delastre (L. négligée)
Corolle à gorge plus ou moins fermée, souvent d'un violet pâle ; tiges, feuilles, pédoncules, calices et corolles sans poils, parfois à poils glanduleux peu nombreux. (Çà et là, assez rare).
