Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Cuscuta europaea L.
Cette espèce, parasite sur les Orties, le Houblon, le Chanvre, les Saules, le Dompte-venin, les Robiniers et sur beaucoup d'autres espèces, est d'un aspect jaune-verdâtre ou plus rarement d'un jaune-rougeâtre. Ses tiges, grêles, lisses, sont d'une longueur indéfinie, et ses fleurs rosées, d'un blanc-rosé ou blanches se montrent depuis le mois de juin jusqu'au mois de septembre.
Les fleurs sont disposées en groupes serrés, globuleux, avec une bractée concave à la base. Le calice est prolongé inférieurement en un tube charnu qui ressemble à un court pédoncule renflé ; ses 4 ou 5 divisions sont ovales et obtuses et leur sommet atteint le niveau de la terminaison du tube de la corolle. Les 4 ou 5 lobes de la corolle sont ovales, obtus, peu étalés ou redressés à leur sommet ; le tube de la corolle est de forme un peu ellipsoïde et est un peu plus long que les lobes. Les écailles, situées à l'intérieur de la corolle, sont relativement courtes, avec 2 à 4 dents (rarement plus) allongées au sommet, parfois à peine développées ou même avortées. Les étamines sont renfermées dans le tube de la corolle. L'ovaire est sensiblement plus long que les deux styles et chaque style se termine par un stigmate jaunâtre, allongé, plus long que lui. Le fruit mesure environ deux fois la longueur du calice persistant qui l'entoure.
C'est une plante annuelle, à tige rameuse et dont le développement se produit sensiblement de la même manière que chez l'espèce Cuscuta monogyna ; il faut ajouter cependant que chez l'espèce Cuscuta major, il semble que le développement initial se fasse d'abord sur l'Ortie, le Houblon ou le Chanvre ; il paraît démontré que ce serait seulement après avoir attaqué l'une de ces plantes que cette Cuscute peut ensuite être parasite sur d'autres plantes ou sur de jeunes arbres. (On a décrit des exemplaires présentant des fleurs à 3 ou 4 carpelles, avec 3 ou 4 styles).
Noms vulgaires. En français : Crémaillère, Bâche, Rogne, Buble, Teigne, Agourre, Angourre, Barbe-de-moine, Cheveux-du-Diable, Cheveux-de-Vénus. En anglais : Greater-Dodder, Hair-weed, Hell-bind, Strangle-Tare. En allemand : Grosse-Seide, Frauenhaar, Blumenhaar, Hopfenseide, Teufelszwirn. En flamand: Groot-Waarkruid, Schorfte. En italien: Cassuta, Granchie-rella, Traccapelo.
Usages et propriétés. Nuisible aux cultures de Houblon et de Chanvre. Plante apéritive, antiscorbutique, purgative ; a été employée contre les rhumatismes. Les cendres renferment, pour cent: 74,7 de potasse ; 10,4 d'acide phosphorique ; 5,8 de silice ; 2,5 de chaux ; 2,5 de sesquioxyde de fer ; 3 de magnésie ; 1 d'acide sulfurique.
Distribution. Parasite sur les diverses espèces d'Ortie plus spécialement sur l'Urtica dioica, sur le Chanvre et le Houblon ; parasite aussi sur le Robinia pseudacacia, diverses Ombellifères, plusieurs espèces des genres Thalictrum, Vicia, Galium, Cirsiun, Mentha, Nepeta, Vincetoxicum, Salix, etc. France: rare ou assez rare en général ; assez commun en certaines contrées du Nord et du Nord-Est de la France, commun en Lorraine et en Alsace, assez commun dans la chaîne jurassique et son voisinage ; Alpes, Pyrénées, etc. ; manque sur le littoral méditerranéen proprement dit. Suisse: assez commun. Belgique: assez rare dans la Région houillère ; rare ou très rare ailleurs.
Europe: çà et là en Europe ; manque sur le littoral méditerranéen proprement dit. Hors d'Europe: Ouest et Centre de l'Asie ; Nord de l'Afrique.
On a décrit 4 variétés de cette espèce ; la plus intéressante est la suivante :
Variété Viciae Engelmann (des Vesces)
Écailles internes de la corolle à 2 lobes divisés chacun en 2 à 4 dents ; anthères à peu près de la même longueur que les filets des étamines (et non plus courtes) ; fruits pour la plupart ovoïdes et obtus. (Çà et là, parasite sur les espèces du genre Vicia et sur quelques autres plantes).