Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Cyclamen purpurascens Miller
Les plantes que l'on peut réunir sous ce nom général, croissent, souvent en masse, dans les bois, les broussailles et les endroits rocailleux qui sont ornés de leurs jolies fleurs odorantes, roses, d'un rose-violet, blanchâtres ou rarement blanches, apparaissant au milieu d'un feuillage bas, élégant, décoratif. Ce sont des plantes de 5 à 25 cm Le type principal se trouve dans l'Est de la France et En Suisse ; il épanouit ses fleurs depuis le mois d'août jusqu'en octobre ; la sous-espèce Cyclamen repandum, qui croît dans la Région méditerranéenne, fleurit depuis le mois de février jusqu'au mois de mai, parfois encore jusqu'en août dans les parties montagneuses.
Ces plantes ont les caractères communs suivants. Le calice est presque aussi long ou plus long que le tube de la corolle et à divisions très aiguës ; la gorge de la corolle est très ouverte, entière, non à 5 angles et non à 10 dents ; les lobes ont de 4 à 6 fois la longueur du tube de la corolle.
Ce sont des plantes vivaces dont les feuilles ont le limbe arrondi, en rein ou en cœur renversé, mais dans ces deux derniers cas, les angles du limbe sont terminés chacun par une petite pointe. Le tubercule ne porte latéralement que quelques racines adventives ou n'en porte aucune, sauf en dessous. La plante se perpétue et se multiplie par des bourgeons qui naissent à la partie supérieure de la tige renflée en tubercule. Les fleurs apparaissent, en général, en même temps que les feuilles. Le type principal se reconnaît aux feuilles dont le contour est arrondi ou un peu en forme de rein et dont les deux parties, du limbe qui se trouvent au-delà de l'insertion du pétiole sont contiguës ou se recouvrent l'une l'autre.
Noms vulgaires. En français : Pain-de-pourceau, Marron-de-Cochon, Rave-de-Terre, Coquette, Arthanite. En anglais : Sowbread, Swinebread. En allemand : Alpenveilchen, Erdscheibe, Schweinsbrot. En flamand : Varkensbrood. En italien : Pane-porcino.
Usages et propriétés. La plante est recherchée par les porcs qui consomment les tubercules. Cultivé comme plante ornementale ainsi que la sous-espèce Cyclamen repandum et plusieurs des variétés italiennes. La plante est âcre, vomitive, purgative, sternutatoire, mais c'est un remède dangereux, dont l'action est violente. Les tubercules renferment une saponine glucosidique, la cyclamine, qui paraît identique à la primuline. On y trouve des sucres (dextrose et lévulose), de la mannite, un polysaccharide appelé cyclamosine, de l'amidon, etc. ; la plante contient du malate de calcium ; les tubercules donnent pour cent : 75,5 d'eau, 2,45 de substances protéiques et 1,6 de cendres. Dangereux.
Distribution. Ne s'élève guère à plus de 1.800 m d'altitude ; peut descendre assez souvent à de basses altitudes ; ordinairement disséminé, mais souvent très abondant dans les localités où il croît. France : le type principal se trouve çà et là dans la partie centrale de la chaîne jurassique ; Côte-d'Or ; plusieurs localités de l'Ain ; un assez grand nombre de localités de la Savoie et de la Haute-Savoie (Mont Salève, environs d'Annecy, d 'Aix-les-Bains, de Chambéry, etc.) ; Dauphiné (Le Touvet, St-Vincent-de-Mercuze, Ribiers, etc.) ; Ardèche. La sous-espèce est irrégulièrement répandue dans la Région méditerranéenne. Suisse : le type principal se rencontre çà et là, assez répandu dans le Jura suisse central et méridional.
Europe : Europe, surtout centrale et méridionale.
On a décrit 1 sous-espèce, 1 race et 1 sous-variété de cette espèce ; ce sont les suivantes :
Sous-variété album G. B. (blanc).
Fleurs blanches ; feuilles arrondies, blanchâtres, à peine rosées en dessous. (çà et là, rare).
C. repandum Sibth. et Sm. (C. étalé)
Feuilles dont le limbe est anguleux et porte une petite pointe au sommet de chaque angle ; contour du limbe en cœur renversé ; pétioles et pédoncules beaucoup plus étroits dans leur partie basilaire et souterraine que dans leur partie supérieure et aérienne ; corolle d'un rose-violet, d'environ 2 à 3 cm de longueur, à lobes ovales-allongés ayant environ 6 fois la longueur du tube de la corolle ; style très saillant au delà de la corolle ; tubercule entièrement lisse et sans racines adventives sur tout son pourtour. (çà et là, rare ou très rare dans la Région méditerranéenne : Roussillon (Saint-Antoine-de-Galanus, Mont de Capronis), Languedoc (Anduze, moulin de la Beaume, Pouzols près de Narbonne), Provence (Le Roucas-blanc, Les Séouves, entre Les Arcs et Draguignan, Saint-Tropez), etc.).
C. balearicum Willk. (C. des Baléares).
Fleurs à corolle blanchâtre ayant la gorge rose, mesurant de 13 à 18 mm, à lobes ovales-étroits ; style non saillant au delà du tube de la corolle. (Très rare dans l'Hérault (Les Caponladoux, aux Cambrettes) et dans le Gard).