Campanulaceae - - Campanula latifolia (L.)

Campanule à larges feuilles

C'est une belle plante de 45 cm à 1 mètre de hauteur, qui orne les bois, les pentes des vallons et le bord des ruisseaux dans les hautes montagnes, où ses grandes fleurs violettes s'épanouissent depuis le mois de juin jusqu'au mois d'août.
Les feuilles sont couvertes de poils courts ; leur limbe est ovale-aigu, doublement et inégalement denté sur les bords ; les feuilles inférieures présentent un pétiole relativement court et sur lequel le limbe se prolonge étroitement ; les feuilles supérieures sont sans pétiole. Le calice est sans poils, à divisions ovales-aiguës ayant à peu près le tiers de la largeur de la corolle ; celle-ci mesure de é à 5 centimètres de longueur et se termine par 5 divisions bordées de cils qui ont environ le tiers de sa longueur totale. Les fleurs sont solitaires sur de petits rameaux dont l'ensemble forme une grappe feuillée dans laquelle elles sont presque toutes tournées d'un même côté ; chacun des petits rameaux portant une fleur présente deux très petites bractées situées au-dessus du milieu de ce petit rameau. Le style est à 3 stigmates et est plus court que la corolle. Les fruits mûrs sont penchés et s'ouvrent par 3 orifices placés vers leur base.
C'est une plante vivace, à tige florifère simple, dressée, finement sillonnée dans sa longueur, creuse en dedans. Les parties souterraines sont épaisses et formées originairement par l'axe hypocotylé et la racine principale ; la plante se perpétue par des bourgeons nés sur la tige souterraine. (On a décrit des exemplaires à fleurs verdies à la suite de la présence d'Acariens du genre Phytoptus, et aussi des exemplaires à fleurs doubles).

Noms vulgaires. En anglais : Canterbury-Bell, Great-Bell-flower. En allemand : Breite-Glockenblume. En flamand : Breed-Blad-Klokje. En italien : Campanella-Campanone.

Usages et propriétés. Cultivé comme plante ornementale ; on en connaît plusieurs variétés horticoles : « macrantha » à fleurs très grandes et à feuilles presque velues, « eriocarpa » à partie adhérente du calice poilue, etc.

Distribution. Préfère les terrains granitiques dans les Vosges, mais se plaît au contraire sur les terrains calcaires en Dauphiné ; ne s'élève guère au-dessus de 1.600 m d'altitude sur les diverses montagnes. France : assez commun dans les Vosges, rare ou assez rare sur la chaîne jurassique ; assez rare dans les Alpes et dans les Pyrénées ; rare en Auvergne (Mont-Dore, ravins du Lioran et de Roche-Taillade dans le Cantal). Suisse : assez rare dans les Alpes et le Jura suisse. Belgique : a été signalé comme subspontané aux environs de Spa et à Canne dans la Région houillère.
Europe : presque toute l'Europe. Sors d'Europe : Sud-Ouest de l'Asie, Sibérie occidentale.

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