Cette plante, de 20 à 90 cm, croît dans les pâturages élevés des Alpes et de la partie orientale des Pyrénées où ses fleurs bleues groupées en inflorescences serrées, d'abord ovoïdes, puis ovoïdes-allongées ou cylindriques, se montrent en juillet et août.
On reconnaît surtout cette espèce aux feuilles de la base qui sont 8 à 25 fois plus longues que larges, non en cœur renversé, faiblement crénelées sur les bords et s'amincissant étroitement vers leur partie inférieure ; les feuilles supérieures sont entières. Les bractées de l'involucre sont étroites et plus courtes que les fleurs. Le calice est couvert de petits poils ; les étamines ont des filets ciliés. Il y a deux stigmates.
C'est une plante vivace à tige simple, raide, droite et dressée ; la partie souterraine de la plante, formée originairement par l'axe hypocotylé et la racine principale, est allongée et charnue. Les feuilles sont sans poils ou seulement ciliées vers leur base.
Usages et propriétés. Cultivé comme plante ornementale dans les plates-bandes. Les fleurs sont visitées par les abeilles et par les Bourdons sauvages alpins.
Distribution. Préfère les terrains granitiques et schisteux ; peut s'élever dans les Alpes jusqu'à 2.200 m d'altitude. France : Alpes ; partie orientale de la chaîne des Pyrénées. Suisse : collines, Alpes ; Tessin.
Europe : Espagne, France, Suisse, Italie, Europe centrale.
On a décrit 1 race et 2 variétés de cette espèce ; la race est la suivante :
P. michelii All. (R. de Micheli).
Feuilles ciliées vers leur base ; bractées de l'involucre ciliées ; divisions du calice ciliées ; feuilles de la base à court pétiole (Alpes).