C'est une plante de 8 à 40 cm, qui croît sur les coteaux pierreux, dans les ravins et au bord des cours d'eau, dans les Pyrénées-Orientales, les Albères et les Corbières. Ses capitules de fleurs jaunes se montrent en juin et juillet.
On reconnaît surtout cette espèce à l'involucre, dont les bractées sont sans poils glanduleux, les bractées internes étant convexes, les externes peu nombreuses et relativement très courtes. Les feuilles de la rosette inférieure sont sinuées, dentées, divisées ou entières ; celles situées le long de la tige sont plus ou moins atténuées à leur base ; toutes sont couvertes d'un duvet blanc ou roussâtre. Les fruits mûrs mesurent de 2 millimètres à 2 millimètres et demi de longueur (sans compter l'aigrette) ; ils sont surmontés par une aigrette à poils blancs qui n'a que 5 à 6 fois la longueur du reste du fruit.
C'est une plante vivace, à tige souterraine courte et ligneuse, produisant des bourgeons qui perpétuent la plante ; les tiges florifères, plus ou moins rameuses, ont les rameaux de l'inflorescence sans poils glanduleux.
Distribution. Peut s'élever, quoique rarement, jusqu'à 1.200 m d'altitude. France : commun dans les basses montagnes des Pyrénées-Orientales ; Albères, Corbières ; a été cité en quelques localités des Pyrénées centrales. Europe : Péninsule ibérique, France. Hors d'Europe : Algérie, Tunisie.
On a décrit 1 race de cette espèce ; c'est la suivante :
A. incana D C. (A. blanchâtre).
Rameaux assez grêles et très écartés les uns des autres ; feuilles inférieures rapprochées entre elles, entières ou plus ou moins profondément dentées ou divisées en lobes, obtuses à leur sommet ; les feuilles, situées au-dessus de celles de la base, sont peu nombreuses, petites et entières ; fruits mûrs ne dépassant pas 2 mm de longueur (sans compter l'aigrette). (Pyrénées, Corbières).