Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Hieracium intybaceum All.
C'est une plante de 8 à 40 cm qui croît dans les éboulis et sur les escarpements rocheux des Alpes et des Vosges, où elle montre en août et septembre ses capitules de fleurs d'un blanc-jaunâtre (devenant d'un jaune soufré lorsqu'elles se dessèchent).
On reconnaît facilement cette espèce à ses feuilles allongées, la plupart étant plus de 8 fois plus longues que larges, ou même 9 à 15 fois plus longues que larges, et qui sont grossièrement et inégalement dentées, à dents aiguës et, pour la plupart, un peu courbées vers le haut de la feuille. Ces feuilles sont nombreuses tout le long de la tige, sauf vers la partie basilaire de la tige, où elles sont le plus souvent détruites, tombées ou desséchées lorsque la plante fleurit. Ces feuilles, toutes assez semblables entre elles, sont d'un vert franc, mais passant au vert pâle ou au vert jaunâtre en se desséchant ; elles sont sans pétiole et la plupart d'entre elles embrassent à moitié la tige par leur base ; toutes sont couvertes, ainsi que la tige, de poils glanduleux très nombreux et sans poils simples. L'involucre est composé de bractées obtuses au sommet, et dont le plus grand nombre est disposé sur un seul rang, mais il y a quelques bractées plus courtes et lâchement appliquées sur les autres, à la base de l'involucre, lequel est couvert de poils glanduleux, sans poils simples ; assez souvent, au-dessous de l'involucre sont insérées de petites feuilles qui l'entourent à sa base. Les corolles ou les languettes à dents non ciliées et les stigmates sont brunâtres ou d'une teinte un peu livide. Les fruits mûrs sont d'un brun roussâtre et mesurent environ 4 millimètres de longueur (sans compter l'aigrette).
La plante est vivace et se perpétue par des bourgeons, nés sur la tige souterraine ; ces bourgeons ne se développent pas à l'automne, mais au printemps seulement et donnent, avant la floraison, une rosette de feuilles qui, ordinairement, tombent ou se dessèchent au moment où la plante va fleurir ; exceptionnellement, chez les exemplaires à tiges très courtes et à feuilles peu nombreuses, cette rosette persiste encore presque complètement au moment de la floraison. La tige florifère ne porte souvent qu'un seul capitule, parfois 2 à 10. (On trouve assez souvent des exemplaires qui présentent des fleurs en tube à la place de fleurs en languette).
Distribution. Préfère les terrains siliceux et particulièrement les terrains granitiques ; peut s'élever jusqu'à 2.300 m d'altitude ; en Suisse, peut descendre jusqu'à des altitudes assez inférieures. France : très rare dans les Vosges (Hohneck, environs du Lac Noir et du Lac Blanc), rare et disséminé dans les Alpes de Savoie, du Dauphiné, de Provence et les Alpes-Maritimes. Suisse : rare ou assez rare dans les Alpes et dans le Tessin.
Europe : la chaîne des Alpes, Vosges.
On a décrit 4 variétés de cette espèce, dont la plus intéressante est la suivante :
Variété tubulosum Pries (à fleurs tubuleuses).
Capitules à fleurs toutes en tube et dont l'ensemble dépasse peu les bractées de l'involucre. (Çà et là, aux mêmes localités que le type principal).