Les formes que l'on peut réunir sous ce nom sont des plantes de 5 à 30 cm Le type principal est cultivé comme plante ornementale et se trouve parfois à l'état subspontané, très rarement naturalisé ; la sous-espèce se rencontre sur les coteaux arides du Midi et du Centre de la France et du Valais, en Suisse. Leurs capitules de fleurs purpurines se montrent en juin et juillet.
Cette espèce est facile à reconnaître à son involucre dont les bractées sont sans poils et terminées, au moins les plus extérieures, par une petite pointe. Les feuilles sont blanchâtres-cotonneuses, ovales-allongées. Les fleurs sont, dans chaque capitule, au nombre de 30 à 60. Les fruits sont d'un noir-grisâtre et surmontés chacun de 5 arêtes.
Ce sont des plantes annuelles, à tiges dressées et ordinairement rameuses, à rameaux étalés ; la racine principale est développée. (On trouve quelquefois des exemplaires dont certains capitules présentent de petits capitules supplémentaires).
Le type principal se reconnaît à son involucre un peu en forme de demi-sphère et dont les bractées intérieures sont environ 2 fois plus longues que le diamètre du disque du capitule et très rayonnantes, ainsi qu'à ses fruits qui sont surmontés par des arêtes égalant à peine la longueur du reste du fruit.
Noms vulgaires. En français : Immortelle, Xéranthème, Œillet-rose, Œillet-de-Belleville, Grande-Immortelle, Immortelle-blanche. En allemand : Papierblume, Rote-Strohblume, Gemeine-Spreublume. En flamand : Papierbloem, Purpere-Stroobloem. En italien : Fior-daliso-rosso, Perpetuini-bianchi, Erbadelle-Quaglie. En anglais : Dry-lower, Immortel-herb.
Usages et propriétés. Le type principal est cultivé comme plante ornementale. On en a obtenu par la culture diverses variétés à fleurs violettes, pourprées ou d'un blanc pur : la variété horticole « multidore » ou « compacte » qui est ramifiée, touffue, à capitules assez petits mais très nombreux, à fleurs blanches, pourpres ou violettes ; la variété « impériale », plante trapue à fleurs d'un violet foncé ; la variété « superbissimum », à fleurs blanches, roses ou violettes, qui toutes (sauf celles du pourtour) ont pris la forme de lamelles très nombreuses dont l'ensemble figure un pompon serré entouré de bractées élargies constituant une sorte de collerette, ce qui donne au capitule un aspect tout spécial. Les capitules desséchés servent à décorer les appartements pendant l'hiver. En soumettant les capitules secs des variétés violettes à des vapeurs de soufre ou d'acide azotique, on obtient des fleurs d'un joli rose-carmin que l'on vend sous le nom d' « Immortelles de Belleville » ou d'« Œillets de Belleville ».
Distribution. Préfère les terrains calcaires ou argileux ; le type principal ne s'élève pas sur les montagnes ; la sous-espèce peut atteindre 1.500 m d'altitude. France : le type principal a été très rarement rencontré, à l'état d'introduction, dans quelques ports de la Région méditerranéenne, et se trouve parfois subspontané au voisinage des jardins ; la sous-espèce croît dans le Midi, le Centre et le Sud-Est de la France. Suisse : Valais (rare).
Europe : Europe méridionale, Transylvanie. Hors d'Europe : Sud-Ouest de l'Asie ; Nord de l'Afrique.
On a décrit 1 sous-espèce et 1 variété de cette espèce ; la sous-espèce est la suivante :
X. inapertum Willd. (X. fermé)
Involucre de forme presque cylindrique, à bractées intérieures dressées à l'ombre et plus ou moins étalées au soleil, ayant environ deux fois et demie la longueur du diamètre ou disque du capitule ; chaque capitule renfermant 30 à 40 fleurs ; les 5 arêtes de l'aigrette sont plus longues que le reste du fruit. (Midi, Centre et Sud-Est de la France ; Suisse, dans le Valais).
