Asteraceae - - Centaurea calcitrapa (L.)

Centaurée chausse-trape

Cette plante de 20 à 50 cm, très vulnérante par les fortes épines de ses involucres, à rameaux s'écartant beaucoup les uns des autres, est bien connue sous le nom vulgaire de « Chardon-étoile ». On la rencontre au bord des chemins et dans les endroits incultes de presque toutes les contrées de notre Flore où elle épanouit ses fleurs purpurines pendant les mois d'août et de septembre.
Les feuilles sont à poils peu nombreux ; les moyennes, assez profondément divisées en lobes inégaux et étroits, ne se prolongeant pas sur la tige par leur base ; les inférieures sont fort profondément divisées en segments très inégaux dont les médians sont sensiblement perpendiculaires à la nervure moyenne de la feuille. L'involucre, de forme ovoïde ; présente des bractées qui sont terminées chacune par une épine robuste et très piquante, portant à sa base quelques petites épines latérales ordinairement très courtes. Les fruits mûrs sont d'une teinte blanchâtre et parcourus par de petites lignes noires ; il ny a pas d'aigrette.
C'est une plante bisannuelle, plus souvent plurannuelle (c'est-à-dire pouvant vivre pendant plusieurs années), dont la racine principale est très développée, robuste, allongée et à peine ramifiée. Parfois la tige florifère principale est extrêmement courte, ne portant qu'un seul capitule, et longuement dépassée par les tiges latérales. (On a trouvé des exemplaires à fleurs verdies et d'autres ayant de petits capitules supplémentaires).

Noms vulgaires. En français : Chausse-trape, Chardon-étoile, Pignolle. En allemand : Sterndistel, Sternflockenblume, Wegestern-distel. En flamand : Sterredisiel. En italien : Caccatreppola. En anglais : Caltrops, Star-thistle.

Usages et propriétés. La plante est apéritive, vulnéraire, fébrifuge ; la racine et les fruits sont diurétiques, employés contre la gravelle ; le suc de la plante a été utilisé contre les fièvres intermittentes et les maladies des yeux. La plante renferme une substance amorphe, amère, nommée calcitrapine, et une autre substance amère, la cnicine.

Distribution. Préfère assez souvent les terrains d'alluvions et les terrains calcaires ; ne s'élève pas à une grande altitude sur les montagnes. France : commun ou assez commun, mais de distribution inégale ; dans l'Ouest, au Nord de la Loire, est assez commun dans la zone maritime et rare dans l'intérieur ; assez commun en Normandie ; manque dans la Haute-Vienne ; manque sur le grès et les terrains granitiques en Lorraine ; moins commun dans la partie Nord du Bassin du Rhône que dans la partie méridionale ; rare en Savoie et dans le Nord du Doubs, etc. Suisse : cantons de Genève, de Vaud ; Tessin ; introduit et rare ailleurs. Belgique : rare ou assez rare dans les Régions houillère et littorale ; très rare dans la Région hesbayenne.
Europe : Europe occidentale, méridionale et centrale. Hors d'Europe : Tauride, Syrie ; Nord de l'Afrique, de l'Egypte aux Iles Canaries.

On a décrit 1 race et 3 variétés de cette espèce ; on a décrit aussi 2 hybrides entre cette espèce et l'espèce Centaurea aspera ; la race est la suivante :

C. myacantha DC. (C. à épines courtes).
Plante grêle, sans poils ou presque sans poils ; involucre ovoïde-allongé dont les bractées sont terminées chacune par un appendice qui porte 3, 5 ou 7 épines courtes, mais robustes, celle du milieu étant à peine plus longue que les autres. (Çà et là, assez rare).

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