Asteraceae - - Gnaphalium dioicum (L.)

Gnaphale dioïque

Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Antennaria dioica (L.) Gaertner

C'est une plante de 5 à 25 cm qui présente deux sortes de plants différents, les uns à fleurs toutes staminées, les autres à fleurs toutes pistillées. On rencontre cette espèce dans les prés secs, les paturages et parmi les bruyères en beaucoup de contrées d'altitude inférieure, dans une grande partie de notre Flore ; l'espèce est plus commune dans les montagnes. La plante fleurit depuis le mois de mai jusqu'au mois de juillet, et encore en août dans les altitudes élevées. Les capitules de fleurs blanchâtres ou roses sont visibles surtout par leurs involucres blancs, rosés, roses, rarement brunâtres.
On la reconnaît principalement à ses feuilles inférieures en forme de spatule élargie vers la partie supérieure, à sommet obtus mais terminé par une toute petite pointe ; ces feuilles sont vertes, ou parfois d'un vert-blanchâtre en dessus et blanches-laineuses en dessous ; les feuilles moyennes et supérieures sont dressées, plus ou moins appliquées, non élargies vers leur sommet. Les feuilles inférieures placées à la base des tiges fleuries et les feuilles qui terminent les rejets sans fleurs sont groupées en rosette. Par ses rejets nombreux, allongés, rampants sur le sol, la plante forme souvent une masse gazonnante d'un aspect tout spécial, d'où sortent çà et là les tiges florifères, portant chacune à son extrémité un petit corymbe serré comprenant de 3 à 8 capitules. Chez les pieds à fleurs staminées, l'involucre est composé de bractées blanches ou rosées (très rarement brunâtres), relativement larges et plus élargies dans leur partie supérieure, obtuses au sommet. Chez les pieds à fleurs pistillées, l'involucre est constitué par des bractées roses (très rarement d'un rose brunâtre), ovales-allongées et souvent terminées en pointe. Dans tous les cas, l'involucre est laineux à la base, et ses bractées sont membraneuses, luisantes, sans poils dans leur moitié supérieure, environ. Les poils qui forment les aigrettes des fleurs staminées sont épaissis à leur sommet. Les fruits sont sans poils et lisses. A la maturité, les bractées de l'involucre ne s'écartent pas les unes des autres en s'étalant au dehors. Il n'y a pas, entre les fleurs, de bractées réduites à des écailles. Les capitules ne sont pas dépassés par les feuilles supérieures.
C'est une plante vivace, à tiges florifères dressées, blanches-cotonneuses, à tige souterraine très rameuse, produisant des rejets grêles, couchés, pourvus de racines adventices et terminés chacun par une rosette de feuilles. Le type principal a les feuilles vertes en dessus, la face supérieure étant sans poils ou à poils courts ; ces feuilles sont blanches-cotonneuses en dessous.

Noms vulgaires. En français : Pied-de-chat, Herbe blanche, Œil-de-chien, Cotonnière-immortelle, Hispidule. En allemand : Katzenpfötchen, Bergruhrkraut, Katzendapplein, Engelblüchen, Hasenpfötchen. En flamand : Kattepoot-Droogbloem, Rozenkramtje. En italien : Ispidula, Bambagia-salvatica. En anglais : Cat's foot, Mountain-everlasting, Purple-mountain-cottonweed, Cat's ear.

Usages et propriétés. Cultivé comme plante ornementale pour orner les rocailles, en bordures, ou pour la mosaïculture ; il en existe quelques variétés horticoles telles que : « hyperborea », à feuilles très blanches sur les deux faces, et « minima » qui est de taille très petite. La plante, considérée comme fortifiante, est employée dans le traitement des maladies de poitrine.

Distribution. En plaine et dans les Vosges préfère souvent les terrains siliceux ; dans les Ardennes on le trouve parfois sur le calcaire ; dans les montagnes, la plante peut croître sur les sols siliceux et sur les sols calcaires ; peut s'élever jusqu'à 2.550 m. d'altitude. France : commun, en général, dans les montagnes. Aux basses altitudes, sa distribution est très inégale ; par exemple : commun dans le Bassin du Rhône ; assez commun dans l'Orne, mais très rare dans la Sarthe ; assez rare aux Environs de Paris, dans le Nord et le Nord-Est ; très rare dans l'Ouest (forêt de Besson dans la Charente-Inférieure) ; manque en Bretagne, dans, la Basse-Corrèze et la Haute-Vienne ; rare dans les plaines du Sud-Ouest ; manque sur le littoral méditerranéen proprement dit. Suisse : commun. Belgique : assez commun dans la Région de l'Ardenne ; assez rare ou rare ailleurs, et extrêmement rare dans la Région littorale.
Europe : presque toute l'Europe, y compris la zone arctique ; l'espèce devient exclusivement subalpine et alpine dans l'Europe méridionale. Hors d'Europe : Sibérie, Arménie, Caucase ; Montagnes Rocheuses, Amérique boréale, Groenland.

On a décrit 2 variétés de cette espèce ; ce sont les suivantes :

Variété boreale G. Camus (boréale).
Feuilles velues-cotonneuses et blanchâtres sur les deux faces, au moins les feuilles inférieures. (Zones subalpine et alpine des Alpes et des Pyrénées).

Variété brunneum Rouy (brunâtre).
Involucre à bractées plus pu moins brunâtres ; tige souterraine à rejets très courts. (Zone alpine supérieure des Alpes).

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