Cette plante odorante, de 6 à 30 cm, se rencontre sur les rochers humides dans les Alpes de Suisse et de Savoie où ses fleurs blanches s'épanouissent en juillet et août.
Les feuilles sont sans poils et une fois divisées en 9 à 17 segments principaux entiers (les supérieurs parfois avec une dent et quelquefois les inférieurs à 2 ou 3 dents) ; les feuilles inférieures ont un court pétiole, les feuilles supérieures sont beaucoup plus petites et seulement dentées ; toutes les feuilles sont marquées en dessus par de petites ponctuations. Les capitules, peu nombreux, sont disposés en un corymbe simple et assez peu serré lorsque les fleurs sont épanouies. Chaque capitule, large de 11 à 13 millimètres, contient environ 5 à 6 fleurs en languette ; les languettes de ces fleurs du pourtour ont à peu près la même longueur que l'involucre et sont portées directement sur un rameau couvert de petits poils, notablement plus long que le capitule ; les languettes sont presque aussi larges que longues. L'involucre est un peu en forme de demi-sphère, à bractées ovales, membraneuses et brunes sur leurs bords. Les fruits sont blanchâtres et comme coupés à leur sommet.
C'est une plante vivace, formant gazon, produisant de nombreuses tiges fleuries redressées et des tiges courtes non fleuries formant des rosettes de feuilles. La tige souterraine est allongée, rameuse, rampante, portant des bourgeons qui perpétuent ou multiplient la plante.
Noms vulgaires. En français : Génépi-musqué, Génépi-vrai, Iva-musqué. En allemand : Ivakraut, Bisamgarbe, Genepi, Wildfräulein, Moschus-Garbe. En italien : Genepi, Erba-Livia. En anglais : Genipi, Iva, Swiss-genipi, Musk-milfoil.
Usages et propriétés. Cultivé comme plante ornementale pour décorer les rocailles où elle forme des touffes élégantes. Employée pour fabriquer une liqueur analogue au « génépi ». Plante stomachique, aromatique, antiépileptique. Les sommités renfermant 0,5 à 0,6 % (de la plante sèche) d'une huile essentielle spéciale (essence d'Iva). La plante contient une substance amère, l'ivaïne ; des alcaloïdes (la moschatine et l'achilléine), de l'acide palmitique, de l'acide stéarique, etc.
Distribution. Préfère les terrains siliceux ; se rencontre dans les zones subalpine et alpine ; ordinairement limité entre 900 m et 2.800 m d'altitude. France : rare ; chaîne du Mont-Blanc, le Buet ; très rare dans le massif de la Vanoise. Suisse : Alpes.
Europe : Alpes.
On a décrit 1 hybride entre cette espèce et l'espèce Achillea nana.