C'est une plante de 10 à 25 cm, non odorante, qui croît dans les éboulis, les rocailles et les pâturages des Alpes en Suisse et en Savoie où ses fleurs blanches se montrent en juillet et août, parfois même encore en septembre sur les versants très élevés et exposés au Nord.
Les feuilles sont une, deux, même trois fois divisées à lobes étroits (de moins d'un millimètre de largeur en général), aigus et terminés chacun, par une petite pointe, sans poils ou presque sans poils, sans ponctuations nettement visibles sur la face supérieure. Les capitules sont groupés en corymbe simple et au nombre de 3 à 9 ; chacun d'eux mesure de 13 à 17 millimètres de largeur, et comprend 6 à 8 fleurs en languette ; les languettes seules sont un peu plus longues que l'involucre ; les rameaux qui portent directement chaque capitule sont couverts de petits poils cotonneux. L'involucre est un peu en forme de demi-sphère, et ses bractées ont une bordure membraneuse d'un brun-noir. Les fruits sont comme coupés à leur sommet.
C'est une plante vivace à tiges florifères dressées ou redressées, à tige souterraine rampante et produisant des bourgeons qui perpétuent ou multiplient la plante. (On a trouvé des exemplaires ayant des fleurs à 3 stigmates).
Usages et propriétés. Cultivé comme plante ornementale pour décorer les rocailles. Plante stomachique et antiépileptique.
Distribution. Préfère les terrains calcaires ; ordinairement limité entre 1.500 m. et 2.900 m. d'altitude. France : Haute-Savoie. Suisse : Alpes.
Europe : Alpes, Carpathes.
On a décrit 1 race de cette espèce et 1 hybride entre cette espèce et l'espèce 1.489. Achillea nana. La race est la suivante :
A. Clusiana Heimerl. (A. de De l'Écluse).
Feuilles 2 à 8 lois divisées en lobes d'environ un demi-millimètre de largeur, à segments principaux, le plus souvent divisés en 10 à 15 lobes secondaires et tertiaires. (Très rare : Suisse, au Samnaun).