Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Coleostephus myconis (L.) Cass. ex Reichenb.
Cette espèce, qu'on reconnaît facilement à ses feuilles moyennes qui sont entières, obtuses et dentées en scie tout autour, se rencontre dans les champs et les endroits incultes d'une assez grande partie de la Région méditerranéenne. C'est une plante de 15 à 40 cm, dont les capitules de fleurs jaunes s'épanouissent en mai et juin.
Les feuilles supérieures et inférieures sont plus allongées que les feuilles moyennes ; vers la base, les feuilles sont atténuées en pétiole ; vers le haut de la tige et dans sa partie moyenne, les feuilles embrassent plus ou moins la tige par leur base. Les capitules sont chacun portés sur un rameau non sensiblement épaissi au-dessus du capitule. Les bractées de l'involucre sont presque complètement membraneuses. Les fruits du pourtour sont plus longs que larges, surmontés d'une sorte de tube membraneux allongé, et munis de deux prolongements latéraux formant comme deux ailes aplaties. Les fruits de la partie centrale du capitule ont 10 côtes longitudinales, sont sans ailes, et surmontés d'un tube membraneux plus court, mais prolongé d'un côté en une petite languette dentée.
C'est une plante annuelle, sans poils ou portant, de petits poils cloisonnés, à tige dressée, souvent rameuse, à racine principale développée. (On trouve quelquefois des exemplaires à fleurs verdies et plus ou moins déformées).
Usages et propriétés. La plante est insecticide, antiseptique, stomachique, vermifuge, excitante. Les fleurs sont colorées par de la xanthophylle. Les cendres de la plante renferment environ 10 % de chlorure de sodium et 4,5 % de silice.
Distribution. Préfère souvent les terrains siliceux ; se trouve très rarement dans les terrains calcaires non sablonneux ; ne s'élève pas à une grande altitude sur les montagnes. France : dans une assez grande partie de la Région méditerranéenne, depuis le Languedoc (très rare) jusqu'aux Alpes-Maritimes ; assez commun dans la partie orientale de la Provence et dans la partie littorale du massif porphyrique de l'Esterel.
Europe et hors d'Europe : Région méditerranéenne.
On a décrit 1 variété de cette espèce ; c'est la suivante :
Variété gracile Rouy (grêle).
Tiges très minces, ne portant qu'un seul capitule ; feuilles très petites par rapport à la grandeur du capitule. (Çà et là, aux mêmes localités que le type principal).