Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, considère ce nom Artemisia eriantha comme valide, mais Gaston Bonnier décrit cette espèce dans sa Grande Flore Illustrée comme synonyme de Artemisia villarsii, lequel est nommé par Michel Kerguélen : Artemisia genipi.
Les amateurs de combats de ramoneurs dans un tunnel sans éclairage par une nuit sans lune, seront ravis de cette nomenclature.
Cette espèce se trouve sur les rochers, dans les hautes altitudes des Alpes et des Pyrénées. C'est une plante de 8 à 20 cm, entièrement blanchâtre, soyeuse et luisante. Ses capitules de fleurs jaunes, visibles surtout par leurs involucres laineux, se développent en juillet et août.
Les feuilles de la base, beaucoup plus grandes que les autres, ont des lobes, soit disposés en éventail, soit placés à droite et à gauche de la feuille ; leur limbe est porté par un long pétiole aplati. Les feuilles supérieures sont sans pétiole ou presque sans pétiole, à limbe entier, denté ou un peu divisé. Les capitules, chacun de 5 à 6 millimètres de largeur et contenant 20 à 30 fleurs, sont presque globuleux et disposés en grappe simple, pour la plupart penchés, tous ou presque tous tournés d'un même côté. Les fleurs ont la corolle couverte d'assez longs poils épars. L'involucre est revêtu, de poils laineux. Les fruits sont couverts de poils. Le réceptacle commun est sans poils.
C'est une plante vivace dont les feuilles des rameaux non florifères forment une touffe à la base de la plante. La tige fleurie est herbacée, dressée ou redressée. La plante se perpétue et se multiplie par les divisions de sa tige souterraine.
Distribution. Préfère souvent les terrains siliceux ; s'élève jusqu'à 2.400 m. d'altitude. France : assez rare, çà et là dans les Alpes (rare dans les Alpes-Maritimes) ; manque dans les Alpes de Provence ; rare dans les Pyrénées ; manque dans les parties orientale et occidentale de la chaîne pyrénéenne.
Europe : France, Italie, Hongrie, Transylvanie.