Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Tephroseris helenitis (L.) B. Nordenstam
Les formes, assez nombreuses, que l'on peut réunir sous ce nom sont des plantes de 20 à 80 cm., dont les fleurs jaunes, ou plus rarement orangées, peu odorantes, s'épanouissent, depuis le mois d'avril jusqu'au mois d'août suivant l'altitude et la latitude. On les trouve dans les bois, les prés humides, les pâturages ou sur les rochers. Le type principal se rencontre, çà et là, dans presque toutes les contrées de notre Flore sauf dans l'Ouest et le Midi de la France : les sous-espèces croissent de préférence dans les montagnes.
Ces plantes ont les caractères communs suivants. Les feuilles sont plus ou moins blanchâtres et cotonneuses. Les capitules sont disposés en corymbe simple ou presque en ombelle ; les bractées de l'involucre sont, soit velues-laineuses et non brunes, soit brunes-pourprées au sommet seulement. Les rameaux sont striés en long et non profondément creusés de sillons. Les fruits sont hérissés de petits poils sur les faces.
Ce sont des plantes vivaces, à tiges fleuries plus ou moins velues, à tige souterraine courte et produisant des bourgeons qui perpétuent la plante. Le type principal se reconnaît à ses feuilles inférieures qui sont en forme de spatule ou un peu en cœur renversé, à limbe proprement dit comme coupé en travers à la base et se prolongeant des deux côtés du pétiole, lequel mesure, à peu près, la longueur du limbe ou est même plus long. Dans les fleurs passées, les aigrettes des fruits sont à peu près égales, en longueur, aux tubes des corolles.
Distribution. Ne s'élève guère à plus de 1.800 m. d'altitude sur les diverses montagnes. France : çà et là, principalement dans les contrées montagneuses ; manque dans l'Ouest et dans une grande partie du Midi. Suisse : peu commun : cantons de Bâle, de Berne, de Neuchâtel, de Vaud, de Fribourg, de Schaffhouse ; Tessin ; Grisons. Belgique : rare dans la Région houillère ; très rare dans les Régions hesbayenne et de l'Ardenne. Europe : Nord de l'Espagne, France, Suisse, Belgique ; Europe centrale et orientale.
On a décrit 4 sous-espèces, 1 race et 4 variétés de cette espèce. Les 4 sous-espèces et la race sont les suivantes :
S. brachychaetus DC. (S. à aigrette courte). Nom valide : Tephroseris longifolia subsp. longifolia
Feuilles inférieures à limbe ni en cœur renversé ni comme coupé à la base, blanchâtres en dessus et blanches-cotonneuses en dessous, entières ou un peu dentées et sinuées ; feuilles des rosettes non fleuries pouvant atteindre jusqu'à 30 cm. de longueur ; fleurs passées à aigrette ne dépassant pas ou dépassant un peu la moitié du tube de-la corolle. (Très rare : quelques localités des Basses-Pyrénées).
S. campestris DC. (S. champêtre). Nom valide : Tephroseris integrifolia subsp. integrifolia
Feuilles inférieures à limbe ovale, ni en cœur renversé ni comme coupé à la base, plus ou moins couvertes de poils ayant l'aspect de toile d'araignée ; feuilles des rosettes non fleuries ne dépassant pas 8 cm. de longueur ; fleurs passées à aigrette aussi longue ou même plus longue que la corolle ; fleurs d'un jaune pâle ; involucre à bractées vertes, sans poils sauf à leur base où elles sont laineuses. (Rare : plusieurs localités des Alpes-Maritimes ; partie centrale du Jura suisse).
S. pyrenaicus G. G. (S. des Pyrénées). Nom valide : Tephroseris helenitis subsp. helenitis var. discoidea
Fleurs toutes en tube et orangées ; feuilles blanchâtres, cotonneuses en dessous, très allongées et étroites par rapport à leur largeur, obtuses tout à fait à leur sommet, entières ou très faiblement dentées, parfois un peu sinuées : feuilles moyennes embrassant à moitié la tige par leur base ; fleurs passées à aigrette égalant ou dépassant le tube de la corolle. (Çà et là, peu commun, dans toute la chaîne des Pyrénées et les Corbières).
S. cantabricus Willk. (S. cantabrique).
Fleurs toutes en tube et jaunes ; feuilles inférieures à limbe ovale. (Très rare ; signalé dans les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Orientales).
S. arvernensis Rouy (S.d'Auvergne). Nom valide : Tephroseris helenitis subsp. arvernensis
Feuilles inférieures à limbe proprement dit presque entier se prolongeant sur un long pétiole élargi ; feuilles moyennes étroites et allongées, non embrassantes à la base ; involucre à bractées très étroites ; fleurs passées à aigrette un peu plus courte que le tube de la corolle. (Très rare : en quelques localités du Cantal).