Asteraceae - - Senecio doronicum (L.)

Séneçon doronic

Les formes d'aspects très divers que l'on peut réunir sous ce nom sont des plantes de 25 à 60 cm. qui ornent les prairies des montagnes ou les bois et les coteaux herbeux du Midi de la France par leurs capitules de fleurs jaunes depuis le mois de juin jusqu'au mois de septembre.
Toutes ces formes ont les caractères communs suivants. Les feuilles sont ovales ou ovales-allongées, bordées de dents ou de crénelures non cartilagineuses et qui ne sont pas dirigées Vers le haut de la feuille ; ces feuilles sont plus ou moins couvertes de poils, parfois à poils plus nombreux. Chaque capitule renferme 10 à 22 fleurs en languette. L'involucre est composé de bractées qui sont velues-laineuses (au moins un peu vers leur base) et à la base de l'involucre proprement dit se trouvent d'autres bractées assez nombreuses, étroites et plus ou moins étalées. Les tiges ne sont pas très feuillées, et les feuilles supérieures, sur une longueur plus ou moins grande, sont beaucoup plus petites que les autres.
Ce sont des plantes vivaces, à tiges plus ou moins couvertes de poils (qui sont parfois très peu nombreux), à tige souterraine épaisse, produisant des bourgeons qui perpétuent la plante.

Usages et propriétés. Cultivé comme plante ornementale. Les fleurs sont employées contre l'asthme.

Distribution. Peut s'élever dans les Alpes jusqu'à 2.700 m. d'altitude, et a été observé exceptionnellement à plus de 3.000 m. ; ne dépasse guère 1.400 m. d'altitude dans les Cévennes et dans les Corbières. France : Jura, Alpes. Plateau Central, Cévennes, Corbières, Pyrénées ; Charente-Inférieure, Lozère, Aveyron, Provence et Région méditerranéenne.
Europe : Espagne, France, Italie, Sud de l'Europe centrale. Hors d'Europe : Maroc.

On a décrit 1 sous-espèce, 1 race, 4 variétés et 2 sous-variétés de cette espèce. La race et la sous-espèce sont les suivantes :

S. rutenensis Mazuc et Timbal-Lagrave (S. de Rodez)
Feuilles peu dentées ou même presque entières, les inférieures, ovales, très rétrécies vers leur base, celles situées au-dessus, le long de la tige, brusquement beaucoup plus petites : plante velue dans sa partie inférieure et à poils peu nombreux dans sa partie supérieure ; les bractées de l'involucre, placées en dehors de l'involucre proprement dit, ont environ les deux tiers de la longueur des bractées situées au-dessus ; aigrette un peu plus longue que le reste du fruit. (Endroits montueux et calcaires en plusieurs localités de l'Aveyron et de la Charente-Inférieure).

S. gerardi G. G. (S. de Gérard)
Feuilles inférieures à limbe ovale ou arrondi se rétrécissant en un long pétiole sur les bords duquel il se prolonge : involucre à bractées extérieures n'ayant environ que la moitié (ou même moins) de la longueur des bractées qui sont au-dessus ; capitules souvent solitaires, plus rarement groupés par 2 à 3 ; fleurs d'un jaune de soufre. (Languedoc, Provence, Alpes-Maritimes ; Lozère, Aveyron).

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