C'est une plante de forme élégante, remarquable par ses feuilles divisées en lanières étroites. On trouve cette espèce sur les coteaux, les rochers et dans les bois peu couverts, sur les collines et les montagnes peu élevées dans plusieurs contrées de la France, Où elle épanouit ses capitules d'un jaune vif en juillet et août ; sa taille est de 30 à 70 cm., en générai.
Les feuilles sont deux à trois fois divisées en segments très étroits, les inférieures terminées à leur base en pétiole ; ces feuilles sont sans poils, et les segments sont terminés chacun par une petite pointe. Ces segments sont disposés sur deux rangs à droite et à gauche du pétiole commun et, en allant vers la base de la feuille, ils sont d'autant plus écartés les uns des autres et d'autant plus courts qu'ils sont plus inférieurs. Les capitules ne mesurent chacun que 6 à 8 millimètres de longueur, et sont généralement nombreux, assez serrés les uns contre les autres, leur ensemble formant un corymbe feuillé au sommet de la tige fleurie. L'involucre est brun, luisant ; les bractées qui le forment sont aiguës ; avec une bordure blanche étroite, sans poils sur les faces, et comme barbues à leur sommet. A mesure que les fruits mûrissent, les bractées, courbées en gouttière, se contractent sur les fruits en se rapprochant les unes des autres. On voit à la base de chaque capitule 2 ou 3 petites bractées qui sont appliquées sur la base des bractées plus grandes de l'involucre.
C'est une plante vivace, à tige florifère dressée, sarts poils, striée en long, à tige souterraine disposée horizontalement, rameuse et perpétuant la plante par ses bourgeons. La racine principale est remplacée au bout d'un certain temps par une des racines adventives qui grossit et devient ligneuse, et celle-ci est remplacée ensuite par une autre.
Usages et propriétés. Cultivé comme plante ornementale. Dans certaines contrées, comme dans les Cévennes, par exemple les habitants des montagnes emploient quelquefois les feuilles pour remplacer le tabac. La plante ne renferme pas de sénecionine.
Distribution. Préfère les terrains siliceux ; ne s'élève pas, en général, à plus de 1.600 m. d'altitude. France : çà et là sauf dans la Région méditerranéenne, dans le Nord et dans l'Ouest : la limite septentrionale de l'extension de cette espèce est aux Environs de Paris, sa limite orientale à Mont-sous-Vaudrey entre La Ferté et Tassenières, sa limite occidentale à l'Ouest du Plateau Central, sa limite méridionale dans les Pyrénées. Cette espèce est d'ailleurs assez inégalement répartie ; par exemple : commun sur les rochers granitiques, gneissiques et volcaniques du Plateau Central ; assez commun sur les montagnes siliceuses du Tarn et de l'Aveyron, rare en Dauphiné ; plus ou moins répandu dans le Centre, les Pyrénées, le bassin sous-pyrénéen, les Cévennes, les Corbières, l'Ardèche, etc.
On a décrit 1 variété de cette espèce.