Les formes diverses et nombreuses que l'on peut grouper sous ce nom se rencontrent dans les endroits rocheux, sur les coteaux ; parmi les bois clairsemés et secs dans le Midi, le Plateau Central, le Sud-Est de la France ainsi que dans la Suisse méridionale. Leurs tiges ont généralement de 20 à 50 cm. de longueur. Les fleurs, blanches ou blanchâtres, se montrent depuis le mois de mai jusqu'au mois d'août.
Toutes ces plantes ont les caractères communs suivants. Les feuilles, en apparence verticillées par 6 (plus rarement par 8 ou 9), sont, même les plus larges, plus de six fois plus longues que larges ; les moyennes et les supérieures sont très étroites et presque en forme d'alêne. Les fruits sont sur des pédoncules dressés, plus rarement étalés-dressés. Les fleurs sont disposées en inflorescence plus ou moins allongée et à rameaux dressés, sur des pédoncules dressés ou étalés-dressés. Les divisions de la corolle sont terminées chacune par une petite pointe ; les fruits sont sans poils, noirs ou noirâtres à la maturité.
Ce sont des plantes vivaces, à tiges dressées ou redressées, non renflées ou très peu renflées à l'insertion des verticilles, sans poils au moins dans leur partie supérieure, luisantes ou glauques. On trouve des formes intermédiaires entre cette espèce et l'espèce Galium Mollugo.
Distribution. Ne s'élève guère au-dessus de 1.300 m. d'altitude. France : Bugey, Lyonnais, Alpes et Sud-Est, Plateau Central, Midi. Suisse ; Tessin, Valais.
Europe : Europe méridionale et centrale. Hors d'Europe ' Nord de l'Afrique.
Cette espèce est formée par la réunion de 3 sous-espèces et comporte aussi 2 races et 2 variétés. On a décrit, en outre, plusieurs hybrides entre les sous-espèces et l'espèce Galium verum, ainsi que des hybrides entre les sous-espèces. Les 3 sous-espèces et les 2 races sont les suivantes :
G. corrudaefolium Vil!. (G. à feuilles en courroie).
Plante très luisante et verte, noircissant un peu lorsqu'on la dessèche ; feuilles à nervure principale élargie
et déprimée sur la face inférieure de la feuille : fleurs blanchâtres ; inflorescence à rameaux dressés qui finissent par se tourner tous à peu près d'un même côté ; tiges raides, dressées ou redressées. (Ain, Sud-Est, Midi, jusque dans la Lozère et l'Aveyron).
G. pallidulum Jord. (G. un peu pâle).
Feuilles en apparence verticillées par 8 à 9 ; inflorescence assez élargie ; tige ; robustes. (Çà et là dans les Basses-Alpes et en Vaucluse).
G. cinereum All. (G. cendré).
Plante glauque et d'un aspect cendré, ne noircissant pas lorsqu'on la dessèche ; feuilles à nervure principale mince et étroite sur la face inférieure de la feuille ; fleurs blanches ; inflorescence à rameaux étalés-dressés qui ne s'orientent pas d'un même côté ; tiges redressées, peu rigides, souvent un peu sinueuses, dont les quatre angles sont assez peu marqués ; fruits sur des pédoncules dressés qui sont beaucoup plus longs qu'eux. (Languedoc, Provence, Alpes-Maritimes).
G. rigidum Vill. (G. raide).
Plante verte, luisante, ne noircissant pas lorsqu'on la dessèche ; feuilles à nervure principale élargie et saillante (sauf dans la race G. viridulum) sur la face inférieure ; fleurs blanches ; inflorescence étroite, à rameaux étalés-dressés, non tournés d'un même côté ; tiges lisses, à 4 angles bien marqués ; pédoncules plus longs que les fleurs et que les fruits. (Midi de la France et jusqu'au Lot, l'Allier, l'Ain ; Suisse méridionale).
G. viridulum Jord (G. verdâtre).
Feuilles minces, presque translucides, très étroites et très aiguës : feuilles à nervure principale peu saillante sur la face inférieure ; fleurs ne dépassant pas 2,5 mm de largeur (Plateau Central, Dauphiné, Ardèche, Languedoc, Pyrénées-Orientales, etc.).