Apiaceae - - Smyrnium olusatrum (L.)

Smyrnium maceron

C'est une grande plante, de 60 cm. à 1 m. 20 de hauteur, qu'on cultive sous le nom de « Maceron » et qui est spontanée dans les haies, les prés, parmi les buissons ou les décombres de la Région méditerranéenne et de l'Ouest de la France. Ses fleurs, d'un vert-jaunâtre, s'épanouissent depuis le mois d'avril jusqu'au mois de juillet.
On reconnaît facilement cette plante à ses feuilles d'un vert clair dont les folioles sont larges, crénelées ou largement dentées. Les feuilles inférieures, relativement très grandes, sont 3 fois complètement divisées par trifurcations successives ; les feuilles supérieures n'ont ordinairement que 3 folioles et présentent une gaine plus ou moins élargie, bordée de cils frisés. Les ombelles comprennent 6 à 15 rayons qui deviennent plus épais lorsqu'elles sont en fruits ; l'involucre n'est pas développé ; les involucelles sont formés de courtes bractées qui tombent, pour la plupart quand les fruits mûrissent complètement. Les styles sont à peu près de la même longueur que le disque saillant sur lequel ils sont insérés. Les fruits murs sont noirs et mesurent environ chacun de 4 à 5 millimètres de largeur.
C'est une plante bisannuelle, sans poils, à racine principale épaisse, à tige florifère robuste, creuse en dedans, sillonnée en long, ramifiée. Le développement de cette plante offre des particularités curieuses. A la germination de la graine, on voit se développer deux cotylédons inégaux dont les longs pétioles sont soudés en tube à la base ; au-dessus, apparaît la première feuille végétative qui est incomplètement divisée en trois lobes dentés, et portée sur un pétiole allongé. C'est un peu plus tard que la racine se renflera dans la région qui est au-dessous du tube cotylédonaire ; en même temps, ce tube se fendra pour donner passage à la tige aérienne issue de la gemmule, et qui fleurira pendant l'année qui suit celle de la germination.

Noms vulgaires. En français : Maceron, Maceron-potager, Gros-Persil-de-Macédoine, Grande-Ache, Gros-Persil-de-cheval. En allemand : Gespenstgelbdolde, Brustwurzel, Smyrnenkraut, Alexander. En flamand : Groot-Peterselie. En italien : Smirnio, Macerone. En anglais : Alexanders, Horse-parsley, Elshinder.

Usages et propriétés. Rarement cultivé comme plante ornementale. Introduit dans les potagers comme plante alimentaire ; sa culture était autrefois très répandue, mais presque partout elle a été remplacée par celle du Céleri. Les jeunes pousses sont consommées comme légume ; les feuilles servent à l'assaisonnement comme celles du Persil. Retirées de terre en automne, les racines, après avoir passé l'hiver, perdent leur amertume, deviennent plus tendres, et sont alors comestibles. Les racines et les fruits sont stomachiques, diurétiques, antiasthmatiques. Les feuilles sont antiscorbutiques.

Distribution. Ne s'élève pas à une grande altitude sur les montagnes. France : commun çà et là dans l'Ouest, surtout sur le littoral, mais manque au Nord et, à l'Ouest de l'Ille-et-Vilaine ; très rare en Normandie ; assez commun sur le littoral des Alpes-Maritimes et du Var ;rare dans les Bouches-du-Rhône ; assez rare en Languedoc et en Roussillon ; çà et là dans le Centre où il est limité au Nord dans le Loir-et-Cher ; cultivé et naturalisé çà et, là.
Europe : Ouest et Sud de l'Europe ; parfois cultivé et subspontané ailleurs. Hors d'Europe : Sud-Ouest de l'Asie ; Nord de l'Afrique, Iles Canaries : parfois cultivé et subspontané dans les contrées tempérées.

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