Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Cervaria rivini Gaertner
Cette espèce est remarquable par ses feuilles un peu glauques en dessus et plus glauques en dessous, les inférieures 2 à 3 fois complètement divisées en segments élargis, plats, découpés ou dentés, et placés deux par deux en face les uns des autres presque perpendiculairement aux pétioles secondaires, sauf les segments terminaux. C'est une plante de 50 cm. à 1 m. 20, qui croît dans les bois et sur les coteaux de la plus grande partie de la France et de la Suisse, où elle épanouit ses fleurs blanches, parfois rosées, depuis le mois de juillet jusqu'au mois d'octobre.
On reconnaît encore cette espèce aux caractères suivants : Les feuilles ont un pétiole principal presque droit et non en ligne brisée accentuée ; les dents des segments foliaires sont terminées par une petite pointe presque épineuse ou parfois même nettement épineuse. Les ombelles ont 20 à 30 rayons ; l'involucre est composé de plusieurs bractées qui sont renversées au moment de la floraison ; les involucelles sont formés de bractées étroites et membraneuses sur les bords. Les styles sont plus longs que le disque saillant sur lequel ils sont insérés. Le fruit offre un contour ovale-allongé, presque deux fois plus long que large, à rebord étroit, bien moins large que la moitié de la dimension transversale de la cloison.
C'est une plante vivace, sans poils, dont la tige est robuste, cannelée, très creuse en dedans, et ne présente pas à sa base les débris déchirés en lanières des gaines des feuilles développées dans les saisons précédentes. La racine principale est développée, mais peut être remplacée, au bout d'un certain nombre d'années, par des racines adventives qui prennent naissance sur l'épaisse et courte tige souterraine. (On a décrit diverses anomalies de cette espèce : ombellules insérées sur le rameau à diverses hauteurs ; fleurs supplémentaires développées en dedans du sommet du calice ; ombelles à fleurs exceptionnellement plus grandes ; verdissement des fleurs, etc.).
Noms vulgaires. En français : Herbe-aux-cerfs, Cervaire-noire, Grand-persil-de-montagne, Grand-persil-sauvage. En allemand : Schwarz-Hirschwurz, Bergwurz, Grosse-berg-petersilie, Vielgut, Hirsch-kraut, Hirschwurz. En flamand : Bergwortellkruid. En italien : Selino-nero, Cervaria. En anglais : Hart's-wort, Much-good, Broad-leaved-spignel.
Usages et propriétés. La racine est acre et aromatique. La plante est stomachique, et a été usitée contre l'hydropisie et contre l'arthritisme.
Distribution. Préfère souvent les terrains calcaires et argileux ; ne s'élève pas à plus de 1.800 m. d'altitude sur les montagnes. France : çà et là, mais de distribution disséminée et inégale. Par exemple, manque en Bretagne, en Provence et sur presque tout le littoral méditerranéen proprement dit ; rare dans le Loir-et-Cher, le Nord, très rare dans l'Eure, etc. Suisse : çà et là ; manque dans les cantons d'Uri, de Schwytz, d'Unterwald, de Lucerne et de Zoug.
Europe : Europe occidentale, centrale et une partie de l'Europe méridionale. Hors d'Europe : Caucase ; Algérie.
On a décrit 2 variétés de cette espèce.