Saxifragaceae - - Saxifraga nervosa (Lap.)

Saxifrage à nervures saillantes

Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Saxifraga exarata subsp. exarata
(Vu le nombre d'espèces et sous espèces nommées sous le nom S. exarata, à défaut d'avancer dans la classification botanique, on avancera dans la compréhension du mot "imbroglio").

Les nombreuses formes que l'on peut réunir sous ce nom sont des plantes de 5 à 20 cm., gazonnantes, qui croissent les unes ou les autres sur les rochers des montagnes. Leurs fleurs blanches ou d'un blanc jaunâtre s'épanouissent depuis le mois de juin jusqu'au mois d'août et parfois depuis le mois de mai pour les sous-espèces qui croissent à des altitudes relativement basses.
Les caractères communs à toutes ces plantes sont les suivants : Les feuilles de la base présentent dans leur partie médiane, au-dessous de la base de 3 à 5 lobes qui les terminent, des nervures visibles sur les feuilles fraîches, au nombre de 3 à 5, et devenant très saillantes sur les feuilles desséchées. Les pétales sont arrondis ou comme coupés à la base (non en coin dans leur moitié inférieure). Les divisions du calice sont obtuses tout à fait à leur sommet. Les pétales ont 2 à 3 fois la longueur des divisions du calice.
Ce sont des plantes vivaces, poilues-visqueuses ou poilues-glanduleuses, se multipliant ou se perpétuant par les divisions de leurs tiges souterraines. Le type principal se reconnaît à son aspect d'un vert sombre, à ses tiges feuillées lâchement gazonnantes, à ses feuilles inférieures dont le pétiole, long et étroit, embrasse un peu la tige par sa base et qui ont 3 ou 5 divisions dont les latérales sont presque aiguës au sommet ; les feuilles inférieures, situées un peu au-dessus des feuilles de la base, ont un pétiole allongé, raide, et un limbe divisé en 3 lobes assez courts; les pédoncules sont ordinairement plus longs que les fleurs, les pétales d'un blanc pur, parfois légèrement jaunâtres dans le bas, marqués vers la base de nervures jaunâtres ou verdâtres, sont environ deux fois plus longs que les divisions du calice.

Distribution. Peut s'élever jusqu'à 3.000 m. d'altitude ; la sous-espèce S. exarata Vill1.. a été trouvée dans les Alpes jusqu'à 3.500 m. d'altitude ; la sous-espèce S. cebennensis descend à d'assez basses altitudes. France : le type principal croît dans les Pyrénées centrales et orientales ; les diverses sous-espèces se rencontrent les unes ou les autres dans les Alpes, les montagnes d'Auvergne, les Cévennes et les Pyrénées. Suisse : la sous-espèce S. exarata Vill1. croit dans les Alpes.
Europe : Espagne, France, Europe centrale et montagnes de l'Europe méridionale. Hors d'Europe : Caucase, Région pontique.

On a décrit 5 sous-espèces, 2 races et 4 variétés de cette espèce ainsi qu'un hybride entre cette espèce et l'espèce Saxifraga muscoides. Les 5 sous-espèces sont les suivantes :

S. exarata Vill. (S. sillonnée).
Feuilles inférieures à 3 lobes inégaux, parfois les deux lobes latéraux divisés en 2 chacun au sommet ; ''euilles toutes atténuées assez régulièrement de haut en bas, fleurs en général blanchâtres ou d'un blanc-jaunâtre, à nervures jaunâtres ; styles écartés l'un de l'autre et dépassant un peu les divisions du calice ; plante formant un gazon serré, à tiges souterraines peu ligneuses. (Alpes, montagnes d'Auvergne, Pyrénées ; Alpes de Suisse).

S. intricata Lap. (S. embrouillée).
Feuilles inférieures à pétiole large et 3 lobes inégaux, parfois les deux lobes latéraux divisés chacun au sommet en 2 petits lobes inégaux ; les feuilles situées un peu au-dessus des feuilles de la base ont un pétiole plus étroit au milieu qu'à la base et au sommet ; fleurs ayant les pétales d'un beau blanc, à nervures généralement incolores ; rejets non florifères presque sans poils, visqueux, d'un vert sombre. (Pyrénées).

S. pubescens Pourr. (S. pubescente).
Feuilles inférieures à 3 ou 5 lobes et à pétiole long et étroit ; fleurs à pétales étalés, blancs (très rarement jaunâtres ou rougeâtres) ayant 2 fois et demi à 3 fois la longueur des sépales ; feuilles d'un vert foncé, plus ou moins purpurines à leur base, toutes à pétiole distinct et à limbe divisé en 3 à 7 lobes ; plante poilue-glanduleuse aussi bien sur les pousses fleuries que sur les rejets non florifères. (Partie orientale de la chaîne des Pyrénées).

S. cebennensis Rouy et Camus. (S. des Cévennes).
Feuilles inférieures à 3 lobes courts et à peu près égaux, les 2 latéraux parfois avec 2 lobules à leur sommet; pétiole court et aplati ; fleurs blanches ; pétales contigus, ayant environ 3 fois la longueur des divisions du calice ; fleurs solitaires ou par 3 à 5 ; plante d'un vert pâle, à feuilles inférieures brunâtres ou rougeâtres. (Gard, Cévennes calcaires, Aveyron, Lozère, Hérault).

S. Lamottei Luizet. (S. de Lamotte).
Feuilles de la base étalées ou renversées, ayant toutes 3 à 5 lobes ; plante peu ou pas visqueuse, à petits poils glanduleux clairsemés, plus nombreux sur les calices et les inflorescences; tiges florifères de 2 à 12 cm., dressées, fragiles, portant de 0 à 3 feuilles, et terminées par 2 à 9 fleurs ; feuilles toutes dépourvues de sillons, à lobes inégaux, les latéraux plus courts ou plus étroits, le terminal toujours entier ; fleurs blanches, blanchâtres ou d'un blanc-jaunâtre, ayant environ deux fois la longueur des sépales ; calice à divisions obtuses ; étamines souvent inégales, de même longueur que, les sépales ou un peu plus longues. (Auvergne, où il préfère les sols basaltiques: Mont-Dore, pic de Sancy, Cantal).

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