Les formes que l'on peut réunir sous ce nom sont des plantes de 6 à 20 cm. dont les fleurs d'un blanc-jaunâtre ou blanchâtres décorent les rochers des hautes montagnes où elles s'épanouissent en juillet et août, parfois encore en septembre.
Les feuilles sont relativement petites, entières, sans pétiole, plus ou moins allongées et aiguës au sommet, le plus souvent bordées de cils. Les fleurs sont solitaires ou groupées par 2 à 5 au sommet des tiges florifères. Les sépales sont dressés et appliqués sur la base des pétales ; le calice n'est pas adhérent à l'ovaire et ses divisions sont ovales-aiguës ; les pétales sont ovales et ordinairement tachés de jaune à leur base ; les étamines sont égales ou presque égales en longueur aux pétales, à filets étroits jusqu'à leur sommet, à anthères se détachant avant que le pistil ait achevé son développement. Le fruit mûr est ovale, un peu en pointe au sommet, plus ou moins marqué de lignes longitudinales, plus long que le calice persistant qui l'entoure.
Ce sont des plantes vivaces, à feuilles groupées et serrées à la base des tiges fleuries, produisant de nombreux rejets non fleuris qui se terminent chacun par une masse de feuilles serrées, se perpétuant et se multipliant par la division de la tige souterraine.
Le type principal se reconnaît à ses feuilles moyennes très écartées de la tige et bordées de cils atteignant les deux tiers ou la totalité de la largeur de la feuille, à ses tiges florifères portant le plus souvent 2 à 5 fleurs, à ses rejets non fleuris assez allongés et dont les feuilles sont étalées.
Usages et propriétés. Cultivé comme plante ornementais pour décorer les rocailles, ainsi que la sous-espèce S. bryoides.
Distribution. Préfère le plus souvent les terrains siliceux ; se rencontre dans la zone alpine et dans la partie supérieure de la zone subalpine : peut s'élever jusqu'à plus de 3.200 m. ; a été trouvé jusqu'à 4.000 m. d'altitude, par exemple au Finsteraarhorn ; descend parfois à d'assez basses altitudes, surtout le long des torrents. France : Alpes, Pyrénées (le type principal est très rare dans les Pyrénées, centrales) ; la sous-espèce S. bryoides se trouve en outre en Auvergne. Suisse : Alpes.
Europe : Espagne, France, Italie, Europe centrale.
On a décrit 1 sous-espèce et 1 variété de cette espèce. La sous-espèce est la suivante :
S. bryoides L. (S. faux-Bryum).
Plante à rejets non florifères courts, nombreux, rapprochés, formant un gazon serré, portant des feuilles de 5 à 7 mm. de longueur, arquées et très appliquées les unes contre les autres ; feuilles situées sur les tiges florifères relativement très petites, hordées de cils plus courts que la moitié de la largeur de la feuille ; fleurs ordinairement solitaires, moins souvent par 2 à 3. (Alpes, Auvergne, Pyrénées).
