Cette jolie plante, de 20 à 50 cm., à tige dressée chargée de nombreuses fleurs d'un jaune orangé, décore les rochers humides dans les hautes altitudes des Alpes. Elle fleurit en juin, juillet et août.
Les feuilles de la base sont groupées en rosette assez lâche, et chacune d'elles, à limbe plus ou moins allongé, se termine presque en demi-cercle ; ces feuilles sont coriaces, cartilagineuses sur les bords, ciliées dans leurs deux tiers inférieurs, plus ou moins denticulées. Les fleurs forment par leur ensemble une grappe composée, souvent allongée et un peu pyramidale. Chacune d'elles présente un calice à divisions obtuses, une corolle à pétales allongés, aigus, bien plus étroits que les divisions du calice, et ayant à peu près trois fois la longueur de ces divisions. Le fruit mûr reste presque complètement enveloppé par le calice persistant.
C'est une plante vivace, couverte de nombreux poils glanduleux, dont l'aspect est d'un vert jaunâtre, et qui se perpétue par des bourgeons nés sur la tige souterraine. (On a trouvé quelquefois des exemplaires à tiges soudées ensemble).
Usages et propriétés. Cultivé comme plante ornementale pour décorer les rocailles ou pour garnir les plates-bandes ; il en existe une variété horticole à fleurs d'une couleur de cuivre.
Distribution. Préfère les terrains calcaires ; ne s'élève guère à plus de 1.300 m. d'altitude. Ce n'est pas précisément une plante alpine ; on ne la rencontre pas dans les hautes altitudes et elle ne croît que sur les chaînes secondaires ; dans le Jura schaffhousois, on trouve cette espèce vers 700 m. d'altitude ; descend parfois dans les plaines de Suisse. France : rare ; çà et là, peu commune, en Haute-Savoie ; Savoie (École-en-Bauges, Mont de Bellevaux) ; Isère (Charmant-Soin, Saint-Jean-d'Avelane à la Combe de Malafossan et quelques autres localités dans le Massif de la Chartreuse). Suisse : çà et là, surtout sur les terrains molassiques.
Europe : une grande partie de l'Europe centrale.