Crassulaceae - - Sedum reflexum (L.)

Sédum réfléchi

Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce et ses sous espèces comme ceci :
Sedum reflexum = S. rupestre subsp. rupestre
S. elegans = S. forsterianum
S. albescens = S. rupestre subsp. rupestre 1
S. montanum º S. montanum subsp. montanum
(Les coupeurs de cheveux en quatre et autres sodomiseurs de diptères auront ainsi du grain à moudre... j'entends déjà les meuniers protester contre ces délocalisations sauvages...)

Les formes que l'on peut réunir sous ce nom sont des plantes de 15 à 40 cm. qui croissent sur les rochers, les murs et dans les bois d'une grande partie de notre Flore, au moins pour le type principal. Leurs fleurs jaunes s'épanouissent depuis le mois de juin jusqu'au mois d'août.
Ces formes ont les caractères communs suivants: Les feuilles, surtout celles de la base, sont plus ou moins cylindriques dans leur partie moyenne, assez étroites par rapport à leur longueur et en pointe au sommet, prolongées à la base au-dessous de leur insertion. Les inflorescences sont souvent recourbées ou renversées lorsque les fleurs sont encore toutes en boutons. Chaque fleur présente 5 à 8 sépales dont la longueur est environ le tiers de celle des pétales, 6 à 8 pétales, plus ou moins aigus dans leur partie supérieure, étalés lors de l'épanouissement de la fleur ; il y a 6 à 8 carpelles dressés.
Ce sont des plantes vivaces, sans poils, à nombreux rejets sans fleurs et souvent rougeâtres. Certains pieds sont glauques et d'autres verts sans que cette différence soit due à l'exposition plus ou moins grande au soleil (expériences de Royer) ; la plante se perpétue ou se multiplie par des divisions de sa tige souterraine. (On a décrit diverses anomalies de cette espèce : rameaux feuillés mêlés aux ramifications de l'inflorescence ; fleurs à 9 pétales et 18 étamines ; fleurs transformées en bourgeons foliaires ; fasciation des rameaux, c'est-à-dire soudure de ces rameaux dans leur longueur, etc).
Le type principal se reconnaît à ses rejets sans fleurs dont les feuilles ne sont pas extrêmement serrées et non terminées par une touffe plus large et à feuilles très serrées ; à ses sépales épaissis et aigus au sommet et aux étamines dont les filets sont poilus vers leur base.

Noms vulgaires. En français : Orpin-réfléchi, Orpin-des-murs, Tripmadame. En allemand : Nickfetthenne, Berghenne. En flamand : Tripmadam. En italien : Sopravivolo-de-muri, Erba-grassa. En anglais : Stone-Orpine, Trick-madame, Creeping-Jenny, Stone-crop.

Usages et propriétés. Les jeunes pousses sont parfois, consommées en guise de salade ou de légume. Cultivé comme plante ornementale ; il en existe plusieurs variétés horticoles « albescens » à fleurs d'un blanc-jaunâtre et se rapportant à la sous-espèce S. albescens. ; « minus » de très petite taille ; « cristatum » à tiges soudées entre elles en forme de crête de coq, etc. ; il y a aussi des variétés horticoles de la sous-espèce S. elegans. On a trouvé dans les cendres de cette plante (type principal) jusqu'à 54 pour 100 de chaux et 13 pour 100 de silice.

Distribution. Peut s'élever, dans les Alpes, jusqu'à 2.100 m. d'altitude ; dans le Jura, s'élève peu au-dessus de la zone des vignes ; dans les Vosges, ne monte guère que jusqu'à 1.450 m. d'altitude. France : commun en général ; rare en Normandie, dans le Nord de la France, les Ardennes ; très rare dans l'Hérault, etc. Suisse . assez commun en général, mais manque dans certaines contrées. Belgique : commun dans les Régions houillère et jurassique, rare ou très rare ailleurs.
Europe : Europe occidentale, centrale et septentrionale.

On a décrit 3 sous-espèces et 9 variétés de cette espèce. On a décrit aussi un hybride entre cette espèce et l'espèce Sedum altissimum. Les 3 sous-espèces sont les suivantes :

S. elegans Lej. (S. élégant).
Plante verte et non glauque ; rejets non fleuris terminés par une dense rosette élargie, formée de feuilles très serrées les unes contre les autres : feuilles marquées de petites ponctuations ; sépales un peu aplatis, obtus, non épaissis au sommet. (Préfère les terrains siliceux : çà et là en France ; rare dans l'Ouest, le Sud-Est et le Midi ; assez rare ou rare en Belgique).

S. albescens Haw. (S. blanchâtre).
Fleurs d'un jaune pâle ; inflorescence peu ou pas recourbée avant la floraison ; sépales aigus, un peu renflés au sommet ; rejets fleuris à feuilles très serrées et dont le sommet est souvent un peu recourbé en dedans. (Çà et là en France).

S. montanum Songeon et Perrier (S. des montagnes).
Fleurs d'un jaune vif: inflorescence non recourbée avant la floraison, couverte de très petites glandes ; sépales et pétales aigus. (Savoie et Dauphiné, dans la partie basse de la zone subalpine et un peu plus au-dessous).

Retour Sedum    >>>

Retour accueil    >>>

Glossaire    >>>