Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Amelanchier ovalis Medik.
C'est un arbrisseau ou un arbuste de 2 à 3 mètres d'un joli effet décoratif vers l'époque de sa floraison, mais d'un aspect nu et triste pendant les autres saisons.
Il croît dans une grande partie de notre Flore sur les rochers, les collines pierreuses ou les montagnes. Ses fleurs blanches s'épanouissent en avril et mai ; ses fruits mûrissent au mois d'août. Les fleurs sont disposées par 4 à 8 en grappes simples, entourées de feuilles à leur base, sur de jeunes rameaux encore très courts lorsque les fleurs s'ouvrent. Un rameau non fleuri se développe aussi dans le faisceau de feuilles qui entourent les fleurs. Les pétales, allongés, beaucoup plus grands que les dents du calice, ont un peu la consistance du drap. Dans chaque fleur, les étamines se développent avant le pistil. Les feuilles ont un limbe à contour elliptique, denté tout autour, porté par un pétiole peu allongé ; elles sont le plus souvent arrondies au sommet, rarement aiguës. Ces feuilles sont velues-laineuses dans leur jeunesse, puis deviennent à la fin peu poilues ou sans poils, mates et d'un vert peu foncé en dessus, plus claires en dessous. Les bourgeons sont brillants, d'un brun-noirâtre, sans poils, allongés-ovoïdes et aigus au sommet. Les fruits sont globuleux, d'un noir bleuâtre, de moins d'un centimètre de diamètre, charnus, surmontés par les dents du calice.
C'est un arbuste à rameaux bruns ou grisâtres, grêles, peu feuilles, produisant de nombreux rejets par des bourgeons adventifs qui naissent sur ses racines.
Noms vulgaires. En français : Amelanchier, Poirier-des-rochers, Berlette. En allemand : Felsenbeere, Alpenmispel, Bärenbirn, Hirschbirle. En italien : Pero-corvino. En anglais ; Savoy-medlar, Alpine-mespilus.
Usages et propriétés. Cultivé comme plante ornementale ; se greffe sur Cognassier et sur Aubépine. On l'emploie parfois pour fabriquer des cannes, notamment aux environs de Béziers ; le bois est susceptible d'acquérir un beau poli, et est employé par les tourneurs. Le fruit peut fournir une boisson alcoolique. Les bourgeons et l'écorce renferment de la laurocérasine ; l'écorce et les jeunes feuilles donnent, par distillation, de l'acide cyanhydrique (acide prussique).
Distribution. Préfère en général les terrains calcaires, mais dans les Vosges, il se produit presque un renversement, car il y est assez commun sur le grès, le granité et rare au contraire sur le calcaire jurassique ; ne s'élève guère, dans les montagnes, à plus de 1.500m. d'altitude, mais s'élève cependant jusqu'à 1.800 m. dans les Alpes maritimes. France : assez répandu dans beaucoup de contrées ; sa distribution est assez inégale ; par exemple : manque dans le Nord-Est et l'Ouest ; très rare dans l'Eure où on ne le trouve qu'aux Andelys et à la Roche-Guyon ; commun dans une grande partie des Alpes et des Pyrénées, dans le Jura, et monte presque jusqu'aux sommités ; dans les montagnes qui avoisinent la Région méditerranéenne ; très rare dans la Corrèze où il ne se trouve que sur Jes coteaux calcaires qui sont près de Nazareth, rare dans le Nord de la France, assez commun dans la Côte-d'Or, très rare dans le Tarn et l'Aveyron, assez commun dans le Plateau central en général mais rare dans le Cantal, etc. Suisse : assez commun. Belgique : cultivé dans les parcs et les jardins ; très rarement subspontané.
Europe : une grande partie de l'Europe ; manque dans la Région méditerranéenne.
On a décrit 3 variétés de cette espèce. La plus remarquable est la suivante :
Variété grandifolia Rouy et Camus (à grandes feuilles).
Feuilles d'environ 30 à 35 mm. de largeur, arrondies ou presque arrondies : pétales à contour elliptique. (Assez commun çà et là).