Rosaceae - - Cydonia vulgaris (Pers.)

Cognassier commun

Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Cydonia oblonga Miller

C'est un arbre pouvant atteindre 5 à 8 mètres ou un arbrisseau de 2 à 4 m., bien connu sous le nom de « Cognassier », souvent cultivé dans presque toute l'étendue de notre Flore, et que l'on trouve parfois, à l'état subspontané, dans les haies, au bord des chemins ou des ruisseaux ou quelquefois sur les vieux murs.
Ses fleurs blanches ou rosées, relativement grandes, s'épanouissent au mois de mai (et même à la fin d'avril dans le Midi de la France) : ses fruits sont mûrs en octobre. Les feuilles sont à très court pétiole, à limbe ovale, un peu aigu au sommet, arrondi ou en cœur renversé à leur base, entier. Elles sont de consistance molle, velues-cotonneuses sur la face inférieure et deviennent presque sans poils sur la face supérieure lorsqu'elles sont complètement développées. Les fleurs sont isolées, terminant de petits rameaux. La partie qui surmonte l'ovaire est cotonneuse, et les pétales, ayant 2 à 3 fois la longueur des étamines, sont également cotonneux à leur base. Le fruit, relativement gros, est un peu en forme de poire, jaune, recouvert d'un duvet floconneux, exhalant une odeur caractéristique assez agréable, mais de saveur très âpre. Les bourgeons sont revêtus d'écailles inégales, bordées de poils rougeâtres.
Ce sont des arbres à tronc tortueux ou des arbrisseaux buissonnants.

Noms vulgaires. En français : Cognassier, Coignassier, Coignier, Coing. En allemand : Quitte, Quittebaum, Chutenbaum. En flamand : Kwee, Kweeboom, Queeboom. En italien : Cotogno, Melo-Cotogno. En anglais : Quince, Quince-tree.

Usages et propriétés. Cultivé pour ses fruits «coings» qui ne sont pas consommés à l'état cru, mais cuits en confitures ou en gelées ; on les mêle quelquefois, en petites quantités, aux pommes à cuire ; il en existe plusieurs variétés horticoles telles que le « lusitanica » qui est le meilleur porte-greffes, le « pyriformis » à fruits en forme de poire, le « maliformis » à fruits globuleux, en forme de pomme, le « marmorata » à feuilles panachées de jaune et de blanc. C'est un excellent porte-greffes pour les Poiriers qu'ils rendent plus fructifères que s'ils avaient été greffés sur Poirier sauvage. Les fleurs sont mellifères, produisant un nectar recherché par les abeilles. On emploie cette espèce, qui se taille facilement, pour faire des haies vives. On pense que les coings représentaient les « pommes d'or du jardin des Hespérides » de l'ancienne Fable ; on a trouvé, par exemple, des sculptures antiques où l'on voit Hercule tenant des coings dans sa main. Le bois est d'un blanc très légèrement rougeâtre, à cœur d'un brun-marron ; il est rarement utilisé par les tourneurs. Les feuilles sont astringentes et stomachiques ; les graines sont adoucissantes et émollientes ; la gelée de coing est d'une digestion très facile. Le suc des fruits est expectorant et utilisé pour faire des cataplasmes. Le « vin de coing », obtenu par l'infusion à froid des fruits coupés en tranches, convient pour le traitement de la faiblesse générale ; il est usité en gargarismes contre les affections de la bouche et des gencives.

Distribution. Ne peut pas se cultiver, en général, à une altitude supérieure à 800 m. France, Suisse et Belgique : cultivé et parfois subspontané.
Europe : cultivé et subspontané. Hors d'Europe : Sud-Ouest de l'Asie ; ailleurs, cultivé et subspontané dans beaucoup de contrées tempérées.

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