Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Rosa majalis Herrm.
C'est un arbuste de 50 cm. à 2 m. de hauteur qui ne se trouve guère à l'état réellement spontané que sous sa forme alpine dans le Valais et les Grisons où il orne les lisières des forêts de haute altitude qu'elle décore de son riche feuillage et de ses fleurs roses aussi grandes que celles des pieds de même espèce cultivés dans les jardins. On rencontre aussi cet arbuste à l'état subspontané ou naturalisé çà et là dans une grande partie de notre flore, et souvent alors à fleurs doubles. Les fleurs s'épanouissent en juin et juillet.
On reconnaît cette espèce aux caractères suivants. Les aiguillons sont de deux sortes : les uns sont droits, étroits, tombant facilement ; les autres, au voisinage des feuilles, sont assez forts et un peu arqués. Les stipules des rameaux florifères sont plus larges que celles des rameaux sans fleurs ; ces dernières sont étroites, recourbées par leurs bords, un peu en forme de tube et à oreillettes étalées. Les folioles ont un contour plus ou moins en ellipse, et sont simplement dentées ; ces folioles sont grisâtres et couvertes de petits poils sur leur face inférieure qui est d'une teinte très différente de la face supérieure. Les styles sont velus. Les sépales sont presque toujours entiers et terminés à leur sommet par un appendice vert élargi ; ils persistent sur le fruit mûr qui est relativement petit, rouge et dressé. (On a trouvé des exemplaires dont certaines fleurs ont un sépale transformé en pétale, et on rencontre fréquemment des plantes à fleurs doubles).
Noms vulgaires. En français : rose-cannelle, Rose-du-Saint-Sacrement, Rose-de-Mai. En allemand : Zimlrose, Mairose, Kanehlrose. En flamand : Kaneelroos, Meiroos. En italien : Rosa-cinnamonea. En anglais : Cinnamon-rose, Kitchen.
Usages et propriétés. Cultivé comme plante ornementale ; il en existe diverses variétés horticoles « dahurica», « maialis », etc.
Distribution. Ne s'élève guère à plus de 1.500 m. en Suisse, dans les Alpes, et à plus de 1.300 m. dans le Jura. France : çà et là subspontané ; naturalisé dans le Jura où il s'élève jusque dans la zone alpestre ; assez souvent subspontané dans les haies des Vosges ; assez commun en Lorraine et en Alsace. Suisse : zone subalpine dans les Alpes des Grisons et aux environs de Zermatt. Belgique : subspontané à Diest (Région campinienne) et à Hodbo-mont, Masmy et Maffles (Région houillère).
Europe : Montagnes, et çà et là subspontané.